Arnaque aux médicaments : ce pharmacien ne s’était pas trompé…

Deux individus ont tenté d'acheter des médicaments avec une ordonnance falsifiée. Malheureusement pour eux, le pharmacien ne s'est pas fait avoir...

© Florian Garcia

En Loire-Atlantique, un pharmacien aurait pu être victime d’une escroquerie. Malheureusement pour les individus malintentionnés, il ne s’est pas fait duper. En effet, les médicaments prescrits sur une fausse ordonnance n’ont pas été délivrés. En outre, la justice a rattrapé et condamné les escrocs qui n’en étaient pas à leur coup d’essai.

Une fausse prescription de méthadone et de morphine

Ils pensaient tromper le pharmacien de cette officine de Loire-Atlantique, mais ce dernier a tout compris. En effet, l’expert des médicaments a remarqué que l’ordonnance qui prescrivait de la méthadone et de la morphine était falsifiée. Ainsi, les deux escrocs ont été démasqués et condamnés par le tribunal de Saint-Nazaire.

Contre toute attente, les deux individus qui avaient tenté d’escroquer un pharmacien ne se sont pas présentés au tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Ils étaient pourtant convoqués le mardi 29 novembre pour répondre de faits d’escroquerie aux médicaments.

Le pharmacien ne s’est pas laissé duper

Cette affaire remonte au 15 juin 2018. À Avessac, en Loire-Atlantique, deux hommes sont entrés dans une pharmacie munis d’une ordonnance prescrivant de la méthadone et de la morphine. En découvrant ce document, le pharmacien s’est tout de suite interrogé quant à son authenticité. Dans le doute, il a préféré ne pas remettre les médicaments et invité ses clients à le recontacter quelques jours plus tard. En effet, le pharmacien souhaitait s’assurer de la légitimité, mais surtout de la légalité de cette demande.

Et cette précaution a payé puisque le médecin ayant potentiellement prescrit ces médicaments ne travaillait pas à la date de prescription de cette ordonnance. Exerçant dans le Morbihan, le docteur en question a porté plainte.

Par la suite, l’enquête a révélé que les deux individus ayant tenté d’escroquer le pharmacien habitaient ensemble. L’un d’eux ne possédant pas de carte vitale, a demandé au second de se rendre à la pharmacie à sa place. Lequel a accepté pour rendre service à son colocataire, mais constatant que le pharmacien avait des doutes, il n’a jamais recontacté la pharmacie.

Des escrocs déjà condamnés à plusieurs reprises

Lors de l’audience concernant cette tentative d’escroquerie, la présidente a révélé que l’un des deux individus avait acheté plusieurs fausses ordonnances à 4 euros chacune. Déjà condamné à deux reprises par la justice, l’escroc souhaitait revendre les médicaments au marché noir d’après la procureure. Finalement, celle-ci a requis huit mois avec sursis pour l’un et six mois ferme pour le second. Celui-ci affichait déjà quatorze condamnations sur son casier judiciaire. Au terme de l’audience, les condamnations ont été les suivantes : huit mois avec sursis pour le premier et cinq mois ferme pour le second.

Cette affaire met en lumière le fait qu’aujourd’hui, les escroqueries aux médicaments sont de plus en plus courantes. Avec des moyens qui ne cessent de se moderniser, il devient difficile de ne pas tomber dans les pièges. Heureusement, cette fois-ci, ce pharmacien  de Loire-Atlantique s’est montré très perspicace. À l’avenir, ces professionnels vont devoir se montrer toujours plus prudents pour éviter que les médicaments ne se retrouvent sur le marché noir.