Au RSA, ils détenaient 500 000 euros sur 11 comptes et sont logés au 5e étage d’un HLM !

Sans doute l'allocation la plus connue de la CAF, le RSA vient en aide aux revenus fragiles. Sauf que visiblement, ce couple n'en avait vraiment pas besoin ! Mais que fait la police ?

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Cette escroquerie au RSA sème la panique dans les antennes de la CAF. Et si ce n’était pas un cas isolé ? On vous raconte tout en détail !

Le RSA comme vous ne l’avez jamais lu !

Bien malin celui qui pourra donner la définition de cet acronyme. Vu qu’on vous aime bien, on va vous expliquer de quoi il en retourne. Distribué par la CAF, ce fameux Revenu de Solidarité Active est une aubaine. En effet, en fonction de sa déclaration, on peut y prétendre assez facilement.

C’est d’ailleurs le cas de Loana. En remportant la première émission de télé-réalité en France, elle pensait avoir gagné assez d’argent pour subvenir à ses besoins sur plusieurs générations. Hélas, deux décennies plus tard, c’est l’inverse. Le moins que l’on puisse dire, c’est que si elle devait faire un bilan, il serait calamiteux. Dans les colonnes de Public, voici comment elle tente de se justifier. « En tant qu’artiste, c’est difficile ! Il n’y a plus beaucoup de concerts, d’émissions de divertissement ! Aujourd’hui, je suis au RSA. Je fais quelques dédicaces sur le site Vidoleo, mais ce revenu mensuel n’est pas énorme. Ce n’est pas facile [au quotidien]. »

Maintenant que nous avons évoqué le triste cas de cette célébrité, notre équipe s’empare de la perche afin de vous parler de cette arnaque. Basé à Lorient, ce duo machiavélique a profité des largesses de la CAF. En omettant volontairement de déclarer les trois quarts de leurs revenus au Trésor public, il parvient à décrocher le RSA. Et le pire dans tout ça, c’est que ce n’est pas la seule fois que ça arrive !

Quand le RSA tombe entre de mauvaises mains

Dans un premier temps, la rédaction se demande comment le conseiller bancaire a pu passer à côté de cette escroquerie au RSA ? Tout simplement parce que les deux faussaires en possédaient plus de dix ! Tel que nous venons de le souligner, les agents du Fisc avaient déjà tiré la sonnette d’alarme.  Ces 7 700 euros annuels semblent dérisoires par rapport à leur pactole de 500 000 euros !

Convoqué, le malfrat s’en sort avec une pirouette pour le moins étrange. « C’est mon frère, entrepreneur en Allemagne, qui m’avait demandé de vendre son matériel de travaux publics » . Sauf qu’après investigation, il n’a pas pu apporter le moindre justificatif. C’est la goutte d’eau qui va fait déborder le vase ! C’est l’évidence, sa compagne et lui vont devoir dire adieu au RSA !

Un verdict fracassant

Comble de l’ironie, en analysant de manière scrupuleuse leur espace personnel, les enquêteurs tombent à la renverse. En effet, ils n’ont pas « jamais omis de faire les déclarations trimestrielles lui permettant de percevoir les aides de la CAF réservées aux plus pauvres [tel que le RSA] ».

Tout d’abord, le juge ordonne le remboursement de tous ces RSA dont ils n’auraient jamais dû voir la couleur. Cela représente la coquette somme de 44 627 euros. Ensuite, ils devront s’acquitter d’une dette pharaonique de 400 000 euros aux impôts.

Forcés de travailler, ils n’ont pas le droit d’être indépendants. Autrement dit, sous la coupe d’un patron pendant 5 ans, ils vont devoir redoubler d’efforts pour se racheter aux yeux de la société. Quand on pense à tous ceux qui auraient eu besoin de cet argent, c’est navrant ! Et ce n’est pas tous ces mois de prison de sursis qui vont les aider à redorer leur réputation. Suite dans le prochain numéro !

Merci à nos confrères de Public