CAF : chaque année, environ 10 milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas utilisés par ceux qui en ont besoin. En France, il y a une aide appelée Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) qui est destinée aux parents qui s’occupent d’un enfant handicapé. Elle est peu connue, mais elle peut aider à payer les coûts supplémentaires liés au handicap et aider l’enfant à être plus indépendant. Le montant minimum de l’AEEH est de 142,70 euros par mois, mais il peut être plus élevé en fonction de chaque situation individuelle.
300 000 parents ne la demandent pas
Selon une étude réalisée par MesAllocs, plus de 300 000 parents ne bénéficient pas de l’AEEH, même s’ils y ont droit. Environ 85% des personnes éligibles n’en font pas la demande. Cela signifie que chaque année, des centaines de millions d’euros ne sont pas utilisés pour aider les parents dont les enfants sont en situation de handicap.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi les familles ne demandent pas l’AEEH. Tout d’abord, elles ne connaissent pas toujours cette aide ni les critères d’éligibilité. L’enfant doit avoir moins de 20 ans et un taux d’incapacité d’au moins 80% (ou entre 50% et 80% s’il fréquente un établissement spécialisé ou s’il nécessite des soins particuliers). Tous les critères sont disponibles sur le site de la CAF.
Simplification des démarches administratives
Les démarches administratives peuvent être compliquées pour les parents et les empêcher de demander l’aide AEEH. Ils doivent remplir un formulaire auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), fournir un certificat médical et attendre la décision de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Le temps d’attente pour la décision peut varier selon les départements, mais cela peut parfois prendre du temps. Cependant, il est important de noter que ces démarches en valent la peine car les parents peuvent prétendre à plus de 1 500 euros d’aides annuelles.
Certains parents peuvent hésiter à demander l’AEEH, par fierté, culpabilité ou peur du jugement des autres. Ils peuvent également craindre que cette aide soit déduite d’autres prestations sociales ou qu’elle implique une vérification fiscale. Ils ont donc tendance à s’isoler, alors qu’ils méritent largement cette aide.
CAF : une aide sociale peu connue
La Caisse d’allocations familiales travaille actuellement sur une réforme qui devrait faciliter l’obtention de l’AEEH. Cette réforme devrait permettre aux parents de recevoir directement un formulaire pré-rempli, sur le même principe que les déclarations fiscales, pour accélérer le dossier et toucher l’aide plus rapidement.
Il est important de noter que beaucoup de personnes éligibles à l’AEEH ne demandent pas cette aide. C’est également le cas pour d’autres allocations sociales, comme le RSA, qui est pourtant très connu et que 34% des personnes éligibles ne réclament pas.
