Ce médicament permet de réduire de 65% le mauvais cholestérol selon cette étude

Selon une étude australienne, un médicament contenant de la muvalapline pourrait réduire de 65% un type de cholestérol nocif, ce qui réduirait le risque de maladies cardiovasculaires.

© Emilie Biechy-Tournade

Selon une étude australienne présentée au congrès de la Société européenne de Cardiologie à Amsterdam, un nouveau médicament pourrait réduire considérablement le taux de cholestérol nocif dans le corps. Ce médicament contenant de la substance active « muvalapline » réduirait le taux de lipoprotéine A, une protéine qui a une structure voisine du cholestérol LDL, mais qui est plus collante que le LDL, augmentant ainsi le risque d’obstruction et de caillots sanguins dans les artères. Contrairement au cholestérol LDL, la lipoprotéine A est difficilement contrôlable par l’alimentation, l’exercice physique, l’hygiène de vie ou la prise de médicaments comme les statines. Une quantité excessive de lipoprotéines A dans l’organisme peut causer des problèmes de santé et constitue un facteur de risque de maladie cardiovasculaire.

Le médicament qui change la donne

L’étude a été menée sur 89 personnes en bonne santé, à qui on a administré de la muvalapline par voie orale pendant 14 jours, et 25 patients à qui on a administré un placebo. Les résultats ont montré que la muvalapline a démontré une capacité impressionnante à diminuer les taux de lipoprotéine A chez les patients du premier groupe de près de 65%. Les chercheurs ont souligné que la lipoprotéine A a été découverte il y a près de 60 ans, mais il n’existe toujours pas de traitement largement accessible permettant d’abaisser les niveaux. Ce médicament change la donne : non seulement nous disposons d’une option pour réduire une forme insaisissable de cholestérol, mais le fait de pouvoir la délivrer sous forme de comprimé oral signifie qu’elle sera plus accessible aux patients. Le médicament n’est pas encore commercialisé et va désormais être testé dans des essais cliniques de plus grande ampleur.

La lipoprotéine A, un facteur de risque de maladies cardiovasculaires

Une quantité excessive de lipoprotéines A dans l’organisme peut causer des problèmes de santé et constitue un facteur de risque de maladie cardiovasculaire. Cela favorise la présence d’athérosclérose, qui est la formation de dépôts de plaques essentiellement composées de graisses sur les parois des artères, pouvant conduire à une crise cardiaque, une insuffisance cardiaque, une maladie artérielle périphérique ou un accident vasculaire cérébral. Le taux de lipoprotéine A relève de la génétique à 80 à 90%. On estime que 1 personne sur 5 dans le monde présente des taux élevés de Lp(a). Il est important de comprendre que les hommes et les femmes ont autant de risques d’avoir des gènes exprimant des taux élevés de Lp(a). Généralement, il n’y a aucun symptôme indiquant des taux élevés de Lp(a) avant le développement d’une maladie cardiovasculaire.

En conclusion, ce nouveau médicament contenant de la muvalapline est une avancée significative dans le traitement des taux élevés de lipoprotéine A. Il offre une option accessible pour réduire une forme insaisissable de cholestérol et réduire ainsi le risque de maladies cardiovasculaires. Cependant, il est important de souligner que la prévention est toujours la meilleure solution. Il est donc recommandé de maintenir un mode de vie sain, de surveiller son alimentation et de faire de l’exercice physique régulièrement pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires.