Les résidents des Océanides à Pont-Aven ont été informés de la fermeture définitive de la résidence le 15 septembre, leur laissant seulement trois semaines pour partir. Cette nouvelle a été une surprise totale pour les trente personnes âgées qui y vivent.
Marie Campion, qui est bientôt âgée de 98 ans et la doyenne de la résidence, exprime sa colère et son incompréhension : « C’est une surprise totale, on n’avait aucune information. Je suis en colère, la France est mieux que ça. Je me plaisais bien, ma fille habite dans la commune. Cela m’inquiète terriblement, on ne sait pas où aller. On ne peut pas faire des choses comme ça. »
Les résidents des Océanides, y compris Marie Campion, ont été informés le 15 septembre qu’ils devaient quitter les lieux avant le 6 octobre. Ils ont moins de trois semaines pour se retourner.
La fille de Marie Campion, Jeanine Le Quintrec, a été choquée d’apprendre cette nouvelle : « La résidence avait été rachetée il y a deux ans, on voyait bien qu’il n’y avait pas beaucoup de résidents, mais on ne s’attendait pas à ça. »
Personnes âgées: la gestionnaire placée en liquidation judiciaire
Sur les 72 logements des Océanides, 30 étaient loués à des personnes âgées et une dizaine à des jeunes, saisonniers ou étudiants. La résidence a connu quatre gestionnaires en 12 ans.
Sophie Di Rosa, directrice générale déléguée de Kerdonis, explique que le problème réside dans le fait que les appartements ne sont pas la propriété de la résidence : « Le problème c’est que nous ne sommes pas propriétaires des appartements. Ils ont été achetés par des investisseurs particuliers. Ils ont été victimes d’un promoteur qui leur a vendu des appartements avec des promesses de loyers exorbitants, qui ne correspondent pas du tout aux prix du marché. Même si 100% des appartements étaient occupés, cela ne permettrait pas d’honorer les montants escomptés. »
Kerdonis a essayé de réduire les charges et d’entamer un dialogue avec les propriétaires, mais ces derniers ont intenté un procès. La résidence s’est retrouvée en cessation de paiement, incapable de demander à ses résidents de payer leur loyer trois fois plus cher que ce qu’ils paient actuellement.
Personnes âgées: trois semaines pour partir
Le maire de Pont-Aven, Christian Dautel, déplore la situation humainement insupportable : « La société aurait pu nous informer au moment de la mise en redressement. Nous aurions peut-être pu trouver des opérateurs, une fondation. Là, c’est un ultimatum impossible à tenir. »
Il espère être reçu par le préfet dès le lundi 18 septembre pour trouver des solutions de relogement pour les résidents.
Jacqueline Le Gargasson exprime sa détresse : « Je suis tellement effondrée que je ne cherche pas à aller ailleurs. » Elle qualifie cette situation de « goujaterie » et déclare : « Au début, j’étais effondrée, je n’arrivais pas à parler. Après, j’ai ressenti un peu de révolte, et je continue à le ressentir, on ne met pas à la porte des gens comme cela. Nous ne sommes pas à mettre dehors comme des chiens. »
Gérard, âgé de 91 ans, ajoute : « Si j’avais su j’aurais gardé mon camping-car, j’aurais pu dormir dedans, parce que là, je n’ai pas de solution. »
Kerdonis assure avoir préparé une liste de possibilités de relogement pour les résidents, mais ils devront tous avoir quitté les lieux d’ici le 6 octobre.
Recherche de solutions pour les Personnes âgées
Face à cette situation difficile, il est crucial de trouver des solutions de relogement pour les personnes âgées des Océanides. Les autorités locales, notamment le maire de Pont-Aven, s’efforcent de trouver des opérateurs ou une fondation qui pourraient intervenir dans cette situation d’urgence.
Le préfet sera sollicité pour faciliter les discussions et aider à trouver des alternatives de logement pour les résidents. Il est essentiel de prendre en compte l’âge et les besoins spécifiques des personnes âgées dans la recherche de nouvelles solutions.
Il est inacceptable de mettre les personnes âgées à la porte sans aucune considération. Des mesures doivent être prises pour assurer leur bien-être et leur sécurité pendant cette période de transition.
La société Kerdonis, malgré les difficultés financières, doit également faire preuve de responsabilité envers les résidents et s’assurer qu’ils sont correctement relogés dans des conditions adaptées à leurs besoins.
Il est essentiel de rappeler que les personnes âgées méritent respect et dignité, et qu’elles ne doivent pas être traitées de manière injuste ou inhumaine. Les autorités et les parties impliquées doivent travailler ensemble pour trouver des solutions qui respectent les droits et le bien-être des personnes âgées.
