Cet hôtelier obligé de payer une somme colossale à ce couple d’employés jamais venu travailler

Aussi incroyable que cela puisse paraître, cet hôtelier va devoir s'acquitter d'une dette ... pour une prestation non-effectuée ! Aïe, ça pique !

© lhotellerie-restauration

Pas simple de gérer une entreprise, surtout en pleine pandémie. Dans la presse, cet hôtelier balance du lourd sur ses salariés invisibles !

Face au verdict, cet hôtelier disjoncte !



Cela fait plus de quatre décennies qu’Antoine Stoeckel chapeaute son établissement Le Clos des sources. Situé en Alsace, et plus précieusement dans la petite ville tranquille de Thannenkirch, l’hôtelier y coule des jours heureux. Se vantant de n’avoir jamais eu « la moindre assignation devant les prud’hommes”, une catastrophe vient de lui tomber dessus. Dire qu’elle lui réduit le moral en bouillie est un euphémisme. Ami d’Objeko, on vous conseille de boucler votre ceinture. On va vous expliquer les tenants et les aboutissants de cette sombre histoire.

Dans ce dossier, tout est une question de calendrier. C’est l’évidence, ce recrutement, il va s’en souvenir toute sa vie. Voulant à tout prix compléter son équipe avec un “chef de rang », il en repère un « avec de bonnes références ». Comme le destin fait bien les choses, ce dernier leur conseille une « serveuse ». Hasard ou coïncidence, c’est son épouse. Bienveillant dans l’âme, l’hôtelier ne méfie pas. Donc, il décide de faire une pierre deux coups et engage les tourtereaux pour une durée de 9 mois.

Censé démarrer le “18 mars », le couple ne peut malheureusement pas respecter sa promesse. Et pour cause, cette date restera à jamais comme celle du « premier jour du confinement ». C’est pourquoi, soucieux de rassurer son personnel, l’hôtelier se fie aux « recommandations de son cabinet comptable. » Hélas, rien ne va se passer tel que prévu.

Qui aura le dernier mot ?

Vu que le couple a disparu de la circulation,  La « la mise en chômage partiel n’a pu être faite à temps. » À l’époque, les chefs d’entreprise comme ce professionnel sont en panique. D’une part, « les mesures n’étaient pas encore clairement définies. » De l’autre, « il fallait prendre des décisions sans possibilité de retour en arrière, de correction ou de régularisation”. Dès la mi-juin, après accord du gouvernement, l’hôtelier reprend contact avec le binôme. Et là, c’est la douche froide !

L’accueil a été glacial. Ils ne voulaient plus travailler chez nous. » Qu’à cela ne tienne, il choisit de ne pas leur tenir rigueur et continue sa route. Or, en pleine saison estivale, notre ami hôtelier du Haut-Rhin reçoit « une assignation aux prud’hommes. » Leur avocat n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il lui « reproche de leur avoir abandonné, sans revenus, au point qu’ils aient dû vivre dans la rue. » Pour remédier à la situation, il exige le double salaire prévu pour les 9 mois (non) travaillés. En tout cas, avec les charges patronales, la facture s’élève à 54 000 €.

Souhaitant montrer patte blanche aux autorités judiciaires, l’hôtelier tente de se justifier. Du coup, il fournit tous les messages avec ce couple. Bien mal lui en a pris. En voulant prouver sa bonne foi, il s’enfonce. Ce fameux projet de « réintégration va fonder la condamnation. » De surcroit,  les sages du conseil « ont en effet estimé que ces échanges établissaient la poursuite d’un contrat moral entre les parties”.

Et maintenant ?

Maigre consolation, l’hôtelier parvient à récupérer de l’argent « de l’assurance de son cabinet comptable ». Mais oui, vous savez, celle qui l’avait mal aiguillé ! Comble de l’horreur, les frais d’avocat lui ont coûté une petite fortune. Ces 6 000 euros, c’est la cerise (pourrie) du gâteau. Devenu parano, il précise à nos confrères que tous les nouveaux « contrats de travail font désormais 12 pages ! »