Parmi les phobies des Français, l’araignée est dans le peloton de tête. Du coup, comment auriez-vu réagi à la place de cette femme ?
SOS femme en détresse !
Le soleil vient de se lever sur la région niçoise. Optimiste de nature, cette femme comprend alors qu’une belle journée débute. Sauf dans le regard de sa fille, elle perçoit de la panique. Apeurée, cette dernière lui aurait précisé qu’une araignée rôdait sur sa joue. Pas tout phobique de ce genre de bestioles, elle va prendre les choses à la légère.
Habituée à croiser des moustiques et autres bêtes rampantes chez elle, elle ne sombre pas dans la panique. C’est pourquoi, dans un premier temps, cette femme tente de la balayer d’un « revers de main ». Sauf qu’au lieu de partir vers une surface plus adéquate, elle va trouver refuge « dans l’orifice le plus proche, [son] oreille ».
Cher lecteur d’Objeko, avouez que cette histoire est tout sauf pas banale. Le temps qu’elle comprenne ce qui se trame dans son conduit auditif, l’insecte la pique à de nombreuses reprises. Afin de lui faire perdre la boussole, cette femme décide de mettre un peu d’eau. Rien à faire, la mygale campe sur ses positions. Situé à quelques kilomètres de là, l’institut d’Arnault Tzanck de Saint-Laurent-du-Var trouvera-t-il une solution adaptée ? La réponse, on vous la donne tout de suite !
Et là, c’est le drame !
À l’accueil des urgences, on ne prend pas le cas de cette femme très au sérieux. Écœurée par l’attitude négligente du personnel de l’accueil, elle insiste pour qu’un spécialiste la reçoive dans les plus brefs délais. Après quelques minutes de négociation qui lui paraissent interminables, elle finit par obtenir gain de cause. Repérée grâce à l’otoscope de ce spécialiste, l’araignée déjoue tous les pronostics. Après de vaines tentatives pour la déloger du tympan de cette femme, celle qu’on surnomme Macrothele calpeiana doit se rendre à l’évidence. Elle n’est vraiment pas la bienvenue ! De surcroît, quelle autre éventualité a-t-elle de partir aussi vite qu’elle est venue ?
Minuscule, la mygale d’Andalousie cache bien son jeu. Pour preuve, en analysant au microscope les morsures, on se rend compte de leur toxicité. Face aux autres prédateurs, ses crochets lui permettent de s’en sortir sans trop y laisser de plumes. Face à nos confrères, cette femme comparera son sort à celui d’un poisson. Ce qu’elle a ressenti ressemble à un harponnage en bon et due forme. Enfin, les longues filières de cette famille d’araignée l’autorisent à tisser d’immenses filets. Dire que ses proies s’y emmêlent est un euphémisme. On l’aura compris sans qu’on nous fasse de dessin, pour les allergiques ou phobiques, ce fait-divers possède tous les ingrédients du film d’horreur !
Maintenant qu’elle entend normalement, cette femme compte bien raconter son histoire à qui veut l’entendre. Accompagnée par des médecins compétents, ces derniers détectent une otite aiguë. Donc, après lui avoir précisé qu’elle ne risquerait rien de plus, on lui prescrit un traitement de cheval. Croisons les doigts pour que ce genre de cas ne se reproduisent pas de sitôt !
