Démarchage téléphonique : évitez à tout prix ce mot si vous ne voulez pas être harcelé

Démarchage téléphonique : Bien que les réglementations sur le télémarketing se soient renforcées, les centres d'appels ont trouvé de nouvelles méthodes pour persuader les clients potentiels. Voici quelques astuces à suivre pour éviter les conversations prolongées avec votre interlocuteur.

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Le gouvernement reconnaît les inconvénients du démarchage téléphonique, mais les mesures récentes prises ne changent pas grand-chose pour les Français au quotidien. Une étude de l’association Que Choisir a révélé que les citoyens sont appelés pas moins de quatre fois par semaine pour des projets non sollicités.

Les sociétés de démarchage téléphonique peuvent théoriquement vous appeler du lundi au vendredi, de 10h à 13h et entre 14h et 20h. Les téléconseillers n’ont plus le droit de vous démarcher plus de 4 fois par mois, ni les jours fériés. Et ils ne peuvent officiellement plus utiliser les numéros qui commencent par 06 ou 07 pour vous contacter.

Cependant, les plaintes sur les réseaux sociaux continuent d’affluer, souvent proches du harcèlement. Pour éviter les rappels incessants, il est possible d’adopter un ton respectueux envers le téléconseiller.

Démarchage téléphonique: quel réflexe adopter face à un téléconseiller ?

Si la plupart des Français ont tendance à raccrocher au nez de leur interlocuteur, cela peut être considéré comme la méthode la moins efficace pour s’en débarrasser. En effet, les téléconseillers ont pour habitude de rappeler les prospects qui raccrocheraient au nez, ce qui peut être très ennuyeux.

En revanche, il est important de couper court à la conversation tout en restant poli. Il est possible de tenir une conversation avec votre interlocuteur sans prononcer le mot « oui ». Il est préférable d’être ferme mais poli pour éviter les rappels ultérieurs.

En général, si vous commencez une conversation avec un téléconseiller, celui-ci va essayer de vous faire parler le plus possible et d’obtenir des réponses de type « oui » ou « non » pour avancer dans son argumentation. Cela peut vous exposer à un lavage de cerveau qui pourrait vous faire craquer ou perdre beaucoup de temps au téléphone. De plus, certains téléconseillers peuvent considérer un « oui » comme un accord verbal pour un contrat réel.

Pour garantir votre sécurité, il est recommandé de demander au préalable si l’appel est enregistré. Si c’est le cas, soyez vigilant quant aux mots que vous employez pour éviter qu’ils ne soient utilisés contre vous. Si votre interlocuteur insiste, ne reportez pas la conversation à plus tard : il reviendra à la charge, encore mieux préparé et capable de répondre à toutes vos réticences. Ces échanges verbaux sont techniques, il est donc important de vous y préparer en amont.

Quel risque encouru par ces démarcheurs ?

Lorsque vous informez votre téléconseiller que vous refusez d’être recontacté pour un service, il n’a plus le droit de vous solliciter pendant 60 jours. Malheureusement, cette règle est trop souvent ignorée, ce qui affecte la tranquillité des Français qui se seraient inscrits dans l’annuaire Bloctel. Pour rappel, cet annuaire sert de rempart au démarchage téléphonique : les conseillers ont l’obligation de vérifier que votre numéro ne figure pas dedans avant de vous appeler.

D’après nos confrères du Journal du Geek, l’article L. 242-16 du Code de la consommation peut infliger une amende allant jusqu’à 375 000 euros à toute personne morale qui ne respecterait pas les nouveaux décrets. La DGCCRF et l’Arcep surveillent les centres de démarchage et les premières sanctions sont déjà tombées. En février dernier, la SAS COP VERT a été condamnée à une amende de 350 000 euros pour démarchage téléphonique abusif de 1 410 607 consommateurs dans le cadre de travaux de rénovation énergétique.