Énorme arnaque aux véhicules électriques : l’escroc est présumé décédé

Dans l’affaire d’escroquerie aux voitures électriques, le tribunal rendra son délibéré le 16 janvier 2023...

© Radio France – Renaud Candelier

Il y a quelques jours, un homme habitant de Vion devait répondre d’une vaste escroquerie. Difficulté : l’acteur principal de l’escroquerie est présumé décédé. Son complice, lui, devait s’expliquer devant le tribunal. Ne vous inquiétez pas, la rédaction d’Objeko, va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?

Une arnaque à 1,4 millions d’euros

C’est une histoire incroyable que nous allons vous raconter. Pour connaître le début, il faut remonter à 2021. Cette année-là, le service de renseignement français chargé de la lutte contre le blanchiment découvre l’escroquerie d’un homme. Alors qu’il déclarait un chiffre d’affaires de 5000 euros, ses comptes montraient des transits de plus d’un million d’euros. Comment c’est possible ? Eh bien, c’est très simple. Le chef d’entreprise vendait des véhicules électriques fantômes.

Entre 2018 et 2021, il aurait vendu des voitures qui n’existent pas. Lorsque les clients se rendaient compte qu’ils n’étaient pas livrés, il usait de subterfuge. Notamment avec le COVID ou encore avec la pénurie nationale nationale de véhicules électriques. Et lorsque des clients demandaient à être remboursés, il le faisait avec les paiements de nouveaux clients. Au total, l’arnaque lui a rapporté 1,4 millions d’euros.

L’arnaqueur avait un complice, expert en conseils

Selon les enquêteurs un homme aurait prêté son concours à cette vaste escroquerie. Il s’agit d’un expert d’une trentaine d’années qui aurait fourni des conseils à la société de l’arnaqueur. D’ailleurs, ce dernier aurait perçu un peu plus de 60.000 euros pour son travail. Il aurait mis en relation des professionnels avec l’indélicat. En aidant notamment à la création d’un local commercial et en mettant en ligne un catalogue de vente de véhicules.

Jugé en l’absence du principal prévenu qui serait décédé, le conseiller s’est défendu d’avoir pris part à la vaste escroquerie. En effet, selon lui il n’a fait que son travail de conseil. Il assure n’avoir ni de près ni de loin pris part à l’escroquerie et a insisté sur sa bonne volonté. Une victime est d’ailleurs allée dans son sens en déclarant : »Il est comme nous. Il a été utilisé pour nous appâter« .

Arnaque: 4000 euros d’amende avec sursis

Demandant une exception de blanchiment aggravé, la magistrate a demandé que le prévenu soit condamné à 4 000 euros d’amende avec sursis. De son côté, l’avocat du prévenu a demandé la relaxe. Pure et simple. Pour lui, son client n’a rien à voir avec les faits qui lui sont reprochés : »C’est un scandale (…) il ne faut pas se tromper de cible dans ce dossier« . L’affaire a été mise en délibéré au 16 janvier 2023.