Grève contre la réforme des retraites : ce que risquent les militants qui coupent l’électricité

Les éventuels auteurs de coupures d'électricité, s'exposent à des poursuites judiciaires...

© NATHANAEL CHARBONNIER

Des coupures de courant ciblées pour dénoncer la réforme des retraites Très mobilisée, la CGT Energie a frappé fort jeudi pour la première journée d’action contre la réforme des retraites. Mais que risquent exactement ces militants qui coupent le courant volontairement ? C’est ce que nous allons voir tout de suite. Ne vous inquiétez pas, la rédaction d’Objeko, va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?

Des coupures de courant dans certaines villes

Plusieurs jours après la présentation du projet de réforme des retraites, les organisations syndicales voulaient frapper un grand coup. Ainsi, ce jeudi 19 janvier, ce sont pas moins de 1,12 millions de personnes, qui ont manifesté en France. Un niveau proche du maximum atteint le 12 octobre 2010 (1,23 million) lors de la réforme Woerth. Outre la manifestation, la CGT Energie a décidé de couper le courant dans certaines villes. On pense notamment à Massy et à Chaumont.

Ces actions ont déjà été utilisées par le passé par le syndicat, lors de grandes mobilisations. En décembre 2019, la CGT avait ainsi revendiqué des coupures d’électricité volontaires dans plusieurs villes de France. Mais est-ce que ces militants risquent quelque chose ? Eh bien, la réponse est oui. En effet, des poursuites judiciaires peuvent être enclenchées. D’ailleurs, Enedis et RTE ont expliqué, qu’elles portaient systématiquement plainte contre X dans ces cas de figure.

Retraites: jusqu’à 10 ans de prison pour les militants

Ces poursuites se basent sur l’article R323-37 du Code de l’énergie. Celui-ci, prévoit et réprime notamment l’intrusion dans les ouvrages électriques et les manœuvres non autorisées sur le réseau électrique. Et l’amende sanctionnant l’infraction est une contravention de cinquième classe. C’est à dire, qui peut aller jusqu’à 1 500 euros, ou 3 000 euros en cas de récidive. De plus, le procureur, peut ajouter d’autres qualifications. On pense notamment à la violation de domicile ou la mise en danger d’autrui.

Et si c’est le cas, c’est une autre histoire. En effet, si un tel acte est démontré, cela peut aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement. Non, non, ce n’est pas une blague. Pas certain en revanche, que la CGT Energie, en a quelque chose à faire de cette menace. Le syndicat réclame tout simplement, le retrait pur et simple du projet du gouvernement. Et s’attend à riposter si ce n’est pas le cas. Et pas qu’avec des coupures d’électricité. Affaire à suivre..