Inflation: selon une enquête réalisée par Ifop pour MonPetitForfait, de nombreux Français luttent contre l’inflation et doivent faire des choix difficiles. L’enquête a révélé que les gens font des sacrifices plus importants que jamais auparavant.
Selon l’enquête, après le débit des dépenses obligatoires des comptes bancaires le 10 de chaque mois, 31% des Français ont moins de 100 euros restants, dont 10% sont à découvert.
En conséquence, 58% des consommateurs ont réduit leurs dépenses alimentaires au cours des douze derniers mois pour des raisons financières. C’est deux fois plus de personnes que ce qu’Ifop a trouvé en 2007 (29%).
La moitié des Français sautent des repas
D’après une enquête de l’Ifop, 51% des personnes interrogées déclarent sauter des repas régulièrement ou occasionnellement, soit une augmentation de 7 points depuis juin 2022. De plus, 41% ont différé certaines dépenses de santé au cours des 12 derniers mois, soit presque deux fois plus qu’il y a une quinzaine d’années lors de la dernière crise inflationniste (25% en 2007).
En outre, 34% des Français admettent avoir des difficultés à payer à temps les charges liées à leur logement, soit une augmentation de 5 points en dix-huit mois (29% en octobre 2021).
Bien que moins important, il est à noter que 69% des Français renoncent parfois à aller chez le coiffeur faute d’argent. Enfin, 37% comptent profiter de la résiliation simplifiée sur les services d’abonnement, effective depuis le 1er juin.
Lien entre argent et santé mentale
L’argent et la santé mentale sont étroitement liés. Une étude de l’Ifop menée auprès de 1525 personnes âgées de 18 ans ou plus, représentatives de la population française, montre que 47% des Français qui ont moins de 100 euros le 10 du mois ont des pensées suicidaires. C’est deux fois plus que chez ceux qui n’ont jamais de telles pensées (28%).
Les prix élevés actuels ont un impact négatif sur la vie des Français les plus pauvres, mais aussi sur leur santé mentale. Les troubles anxieux et dépressifs sont beaucoup plus fréquents chez les personnes en difficulté financière, quel que soit l’indicateur retenu. François Kraus de l’Ifop a commenté cette situation.
Inflation: « Il y a souvent plusieurs facteurs à l’origine de ces troubles psychologiques, mais les personnes financièrement les plus fragiles affichent des niveaux de détresse bien plus élevés que la moyenne », a-t-il souligné.
Cette situation suscite également une forte grogne contre le gouvernement, qui a pourtant mis en place différents boucliers et aides pour protéger les ménages les plus fragiles. Ainsi, 73% des Français estiment que le gouvernement ne fait pas assez pour lutter contre la hausse des prix.
- : Étude Ifop pour MonPetitForfait réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 9 mai 2023 auprès d’un échantillon de 1525 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
