La mémoire : voici pourquoi nous oublions ou nous nous souvenons de certaines choses

Peu importe si vous avez 30 ou 70 ans: à un moment donné,vous avez sûrement demandé « comment j'ai pu oublier ça ». En vrai, y'a pas d'explication universelle qui marche pour tout le monde, mais c'est vrai que notre mémoire oublie facilement certaines choses et d'autres moins facilement.

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Le « coupable » c’est l’évolution de la mémoire à travers l’histoire de l’humanité. C’est un facteur essentiel pour la survie de l’espèce, et on peut le comprendre en prenant un exemple : si la première fois que vous approchez d’un feu vous vous brulez, votre mémoire vous permettra de vous rappeler de ce moment pour ne pas le refaire. C’est pareil pour (presque) tout le reste.

C’est dû aux différents types de mémoire qui existent. Il y plein de théories à ce sujet, mais la plus scientifiquement acceptée c’est celle formulée par l’Américain Larry Squire à la fin du XXe siècle. Squire fait une distinction entre la mémoire déclarative et la mémoire non déclarative, qui affectent chacune différents aspects de la vie et présentent des caractéristiques différentes.

Différents types de mémoire

La mémoire déclarative, c’est les souvenirs de votre vie et les connaissances que vous avez acquises. Elle dépend du lobe temporal médian. La mémoire non déclarative, c’est les habiletés motrices que vous avez apprises par l’expérience, comme conduire ou faire du vélo. Elle dépend de structures sous-corticales.

Larry Squire il fait la différence entre deux types de mémoire : la mémoire déclarative et la mémoire non déclarative.

Comme ce sont deux types de mémoire différents, les résultats sont différents face aux différents processus qui apparaissent dans la vie. La réaction de l’un ou de l’autre type de mémoire face à une situation pathologique comme la démence, ou à un processus non pathologique comme le vieillissement, sera différente. Les comportements seront différents.

En résumé, la mémoire déclarative, qui englobe les souvenirs autobiographiques, est beaucoup plus fragile que la mémoire non déclarative. Donc une personne atteinte de démence peut se rappeler comment elle jouait du piano dans sa jeunesse et être capable de jouer une chanson, mais elle sera incapable de se rappeler ce qu’elle a mangé au petit-déjeuner ce matin-là.

En plus des différences entre la mémoire déclarative et la mémoire non déclarative,il y a d’autres facteurs qui peuvent jouer un rôle décisif dans ce dont une personne se souvient et ce qu’elle oublie. L’un des facteurs les plus importants c’est le contenu émotionnel des expériences : plus vous etes  émotif, plus c’est facile de vous souvenir.

Se souvenir et oublier

Les experts disent que les souvenirs avec un fort contenu émotionnel restent plus longtemps dans notre mémoire. Le jour de ton mariage, la naissance d’un enfant, ou le jour où t’as emménagé dans votre nouvelle maison, ce sont des exemples de souvenirs émotionnels difficiles à oublier.

En vrai, notre système émotionnel transfère l’importance qu’on accorde à une expérience donnée dans notre mémoire, qu’elle soit positive ou négative. C’est pour ça qu’on peut se souvenir des dernières paroles d’un être cher avant sa mort, ou d’une situation douloureuse qui nous a marqués à un moment donné de notre vie.

Un autre facteur important pour les chercheurs c’est l’attention qu’on porte à un évènement. Par exemple, si vous trouvez pas votre téléphone chez vous, c’est pas juste à cause de votre mémoire (quoi que), mais c’est peut-être parce que vous avez pas fait attention la dernière fois que vous l’avez utilisé, peut-être que vous etiez  en train de discuter, de regarder une info importante à la télé, de vous préparer pour aller bosser, etc.

vous pouvez vous rappelez comment jouer du piano, mais pas ce que t’as mangé au petit-déjeuner ce matin.

Les experts rappellent que les ressources attentionnelles sont pas infinies, donc c’est pas possible de faire plusieurs choses en même temps et de s’en rappeler. Certaines personnes sont plus facilement distrait.e.s que d’autres, tandis que d’autres sont capables de gérer ces ressources cognitives et se rappellent donc mieux où elles ont laissé leur téléphone la dernière fois ou ce qu’elles ont mangé au petit-déjeuner ce matin.