L’arnaque aux faux avis de passage de la poste fait des ravages, la gendarmerie alerte !

Même La Poste est concernée par l'usurpation d'identité. Découvrez comment les escrocs opèrent !

© NATHALIE AMEN VALS

Les malfaiteurs n’ont aucun scrupule. Leur dernière arnaque consiste à piéger leur proie avec de faux avis de passage de La Poste. Cet hameçonnage physique a pour but de récupérer vos coordonnées bancaires et d’empocher vos fonds !

Arnaque aux avis de passage : l’identité de La Poste usurpée par des voyous

Les voyous s’invitent dans votre vie par toutes les techniques possibles. En effet, que ce soit par SMS, mail, dans votre boite aux lettres, par téléphone, en toquant à votre porte, tous les moyens sont bons pour vous voler. Alors, comme tout le monde est concerné et par tous les canaux de communication, la prudence est de mise en toute circonstance pour éviter une arnaque.

Par exemple, en août dernier, c’est un internaute qui avait informé de l’arnaque aux faux avis de passage de La poste sur Twitter. Visiblement, cette escroquerie a circulé dans tous les quartiers de Montpellier via vos boîtes aux lettres.

Les autorités policières et en charge de la cybercriminalité ont également envoyé un message d’alerte aux Français. Voici l’arnaque en détail !

Comment marche la combine ?

Les faux avis de passage ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux de La Poste. En effet, on y retrouve le logo, la typographie, les codes couleurs et le numéro de suivi. « Très facile d’y croire », avait déclaré l’internaute. La preuve ci-dessous.

Alors, forcément, il est facile de tomber dans le piège. Sur le document, il est écrit qu’une lettre n’a pas pu être livrée et que la personne doit planifier une nouvelle livraison. Ainsi, il faut se rendre sur le site web avec le lien du papier ou scanner le QR code.

Le lien et le QR vont vous emmener sur un site qui n’est pas du tout celui de La Poste, même s’il y ressemble encore une fois. La personne devra payer 0,97 euro de frais pour se faire livrer.

À savoir, en aucun cas, une re-livraison est payante« C’est la première fois que nous sommes confrontés à une tentative de phishing qui mêle un support physique et digital », explique un représentant de La Poste à nos confrères du Parisien.

Des indices qui doivent vous alerter

La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez identifier l’arnaque. En effet, il y a des éléments qui doivent vous mettre la puce à l’oreille. Le premier concerne le numéro de suivi indiqué sur le faux avis de passage. Dans la vraie vie, le facteur écrit le numéro au stylo ou par le biais d’une étiquette.

De plus, l’adresse URL indiquée est trop longue. Ensuite, la qualité du papier est différente de celle de La Poste. L’internaute de Montpellier a ajouté qu’il n’était pas tout seul dans son cas. En effet, d’autres personnes dans différents quartiers de la ville ont croisé cette arnaque.

Avec la diffusion de son expérience, le site frauduleux n’est plus actif. Flavio Perez a certainement évité que d’autres personnes deviennent victimes. Les gendarmes conseillent de toujours aller sur le site web officiel sans suivre le QR code ou le lien. 

Des filtres pour éviter cette arnaque

Puisque chaque jour une nouvelle arnaque voit le jour, le gouvernement essaye de trouver des solutions. En effet, en octobre 2022, Jean-Noël Barrot, le ministre délégué de la Transition numérique, avait déclaré qu’un filtre anti-arnaque allait être proposé sur le marché.

Cette solution va être testée pendant la prochaine période estivale et se généraliser pour la saison estivale de 2024. À savoir, le filtre est facile à utiliser, non obligatoire et gratuit. Celui-ci va permettre de repérer les sites webs malveillants.

« Nous sommes tous concernés et touchés ; la menace cyber est même passée du statut de l’exception à un phénomène du quotidien », a informé M. Barrot avant d’ajouter qu’il y a 500 victimes par jour dans l’Hexagone. 

Le campus cyber est sorti en février et fait partie du projet « cybersécurité » d’Emmanuel Macron. Ensuite, il y a un autre outil qui va être mis en place. Il s’agit d’un « Cyber-Score » pour accompagner les internautes à savoir si les sites sont fiables ou pas. Une sorte de « nutri-score » pour les sites.