L’or noir, la source d’énergie la plus utilisée dans le monde, se raréfie de plus en plus. Les analystes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ont mis en garde contre une pénurie de pétrole dès cette année. Cette pénurie menacerait la production, avec un déficit d’un million de barils par jour pour les pays membres de l’OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole). Les coupes de production pour les exportations saoudiennes et russes ont déjà été prolongées en septembre, ce qui va engendrer un déficit jusqu’à la fin du 4ᵉ trimestre. En bref, nous sommes en train de faire face à une pénurie de carburant.
La hausse des prix du carburant en 2023
Depuis novembre 2022, les prix du carburant ont atteint des niveaux vertigineux. En bourse, le prix du pétrole frôle les 93 dollars. Si cet été, nous avons été plus ou moins épargnés, la tendance va reprendre son cours en ce mois de septembre. La pénurie de l’offre va donc entraîner une volatilité du marché et un risque d’augmentation significative du prix à la pompe. Autant dire que certains ménages vont devoir se serrer la ceinture. Nous avons déjà vu que le prix du sans plomb 98 avait dépassé la barre symbolique des 2 euros. Quant au sans plomb 95, il frôle de près ce seuil. Le gazole, quant à lui, est vendu aux alentours de 1,91 euro. Face à cette baisse du pouvoir d’achat, certains acteurs du marché vont pratiquer des ristournes dans leurs stations-service.
Les accusations de l’État touchant le carburant
Cette hausse importante des prix du carburant a été fortement critiquée par les consommateurs et les distributeurs. L’Exécutif, quant à lui, s’est défendu de toucher un pactole du fait de cette hausse. Selon le ministère de l’Économie, la hausse des prix des carburants s’est traduite par une hausse des recettes de TVA sur les carburants utilisés par les ménages d’environ deux milliards d’euros en 2022 et deux milliards d’euros en 2023. Toutefois, certains distributeurs ne peuvent pas se permettre de pratiquer des ristournes. Le DG de Système U, par exemple, a indiqué que ce n’était pas possible pour eux. Cette situation a conduit Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, à accuser l’État de toucher un pactole sur le carburant, alors que sa région a décidé de majorer la taxe sur le carburant (TICPE) au maximum légal.
En somme, la pénurie de carburant est une crise imminente qui va entraîner une hausse significative des prix à la pompe. Les consommateurs doivent donc s’attendre à des temps difficiles à venir. Face à cette situation, certains acteurs du marché vont pratiquer des ristournes pour aider les consommateurs à faire face à cette hausse des prix. Toutefois, d’autres distributeurs ne peuvent pas se permettre de pratiquer ces ristournes, ce qui a conduit à des critiques à l’encontre de l’État.