Les radars automatiques sont de plus en plus courants sur les routes, qu’elles soient urbaines ou rurales. Ces dispositifs de contrôle de vitesse contribuent à améliorer la sécurité routière tout en rapportant des millions d’euros chaque année à l’État, qui investit massivement dans le déploiement de nouveaux radars. Selon Radars-Auto, les sommes engagées vont atteindre 332,8 millions d’euros en 2023, soit presque le record de 2022 établi à 334 millions d’euros. En somme, les radars rapportent beaucoup d’argent.
En 2022, il y a eu un nombre record de contraventions dans les radars en France.
En se basant sur un rapport récent de la Cour des comptes, les radars automatiques ont généré un total de 707 millions d’euros en 2022 en France, le troisième meilleur résultat jamais enregistré, après 2016 et 2017. Il y a six ans, les radars ont généré 824 millions d’euros, auxquels s’ajoutent les recettes des amendes majorées, soit un total de 1,01 milliard d’euros.
En 2022, les radars ont flashé davantage qu’avant, notamment plus que les années précédentes, en 2019, 2020 et dans une moindre mesure en 2021. Ces trois années ont été marquées par les gilets jaunes et la pandémie de covid. Selon Radars-Auto, cette hausse devrait se poursuivre cette année 2023, grâce à l’ajout de plus de 200 radars automatiques supplémentaires par rapport à l’année dernière, pour un total de 5 600, sans oublier les voitures-radar privatisées.
Bien sûr, l’argent généré n’est pas « net ». Si ces derniers rapportent des centaines de millions d’euros, l’État doit également débourser des millions d’euros pour assurer la maintenance, soit environ 45 millions d’euros, et pour réparer les actes de vandalisme. Le montant des réparations n’a pas été communiqué.
Au total, les dépenses liées aux radars en France en 2022 avoisinent les 187 millions d’euros. À cela s’ajoutent les frais liés à diverses prestations informatiques, aux campagnes de communication, aux envois de courriers, etc. Cette année, les radars tronçons d’ancienne génération vont être remplacés par des radars tourelles et de nouveaux modèles qui nécessiteront moins d’entretien et qui flasheront davantage.
Il convient également de rappeler que le site du gouvernement a détaillé en mars dernier la méthode de calcul de la marge d’erreur dite « technique », soit la marge d’erreur avec laquelle la vitesse enregistrée est observée, et dont la tolérance est légèrement différente de celle à laquelle on croit en général.