Payé 5 000 € par mois et en arrêt maladie depuis 15 ans, il saisit la justice pour avoir une augmentation de salaire

Un employé d'IBM, une entreprise informatique, a poursuivi son employeur devant les tribunaux britanniques. Il était en arrêt maladie depuis 15 ans et recevait un salaire mensuel de 5 000 €. L'employé a demandé une augmentation de salaire, mais sa demande a été rejetée par le tribunal.

© Marie-Claude Fayard

Le tribunal de Reading en Angleterre a rejeté une demande inhabituelle. Un salarié d’IBM avait saisi la justice pour demander la reconnaissance d’une « discrimination fondée sur le handicap ». Le quinquagénaire, qui a été diagnostiqué avec une maladie chronique, avait été contraint de prendre un congé maladie prolongé de quinze ans. Pendant ces années, il avait régulièrement communiqué avec son employeur pour s’assurer que son absence n’était pas un fardeau pour l’entreprise.

Cependant, le plaignant a affirmé que sa demande de compensation financière était légitime car il n’avait jamais reçu d’augmentation de salaire pendant ses années d’arrêt maladie. Il a également souligné que ses collègues avaient continué à recevoir des augmentations régulières, ce qui constituait une discrimination fondée sur le handicap selon lui.

Le juge a rejeté la demande du plaignant, affirmant que sa maladie avait empêché son retour au travail et que son employeur avait pris des mesures raisonnables pour s’assurer que son absence n’avait pas un impact négatif sur l’entreprise. Le juge a également noté que le salarié avait reçu un salaire complet pendant ses années d’absence et qu’il n’y avait donc pas lieu de le compenser financièrement.

Arrêt maladie: un plan de santé à 1,7 million

En 2008, le salarié a malheureusement été contraint d’arrêter de travailler en raison de problèmes de santé mentale qui l’ont empêché de continuer à travailler pour IBM, son employeur. En 2012, les médecins ont diagnostiqué une leucémie de stade 4, ce qui a aggravé sa situation. Fort heureusement, IBM a mis en place un « plan santé » visant à lui fournir un soutien financier en lui permettant de recevoir une allocation de 54 000 livres par an (environ 61 500 euros), soit 5 125 € par mois, jusqu’à l’âge de 65 ans, âge de la retraite. Ce plan lui assure un total de 1,7 million d’euros sur trente ans, ce qui devrait l’aider considérablement à surmonter les difficultés liées à sa maladie. Cependant, l’année dernière, il a porté plainte contre IBM pour discrimination fondée sur le handicap car l’entreprise n’avait pas augmenté son salaire depuis 2013, en dépit des coûts supplémentaires liés à sa maladie et à son état de santé. Malgré cela, il espère toujours trouver une solution amiable avec IBM afin de pouvoir continuer à bénéficier du plan santé et de recevoir un salaire équitable pour son travail.

Un traitement généreux mais…

IBM a gagné le procès contre l’un de ses salariés qui exigeait une assurance santé pour son fils après sa mort. Le jugement a considéré que l’homme avait déjà bénéficié d’un traitement favorable et que la discrimination fondée sur son handicap n’était pas prouvée. Toutefois, le salarié a souligné qu’il voulait s’assurer que son fils serait bien pris en charge après son décès.

C’est là une préoccupation légitime pour tout parent, notamment lorsqu’il s’agit d’un enfant handicapé qui nécessite des soins spécifiques. Bien que le salarié n’ait pas obtenu gain de cause, il a pu conserver son plan de santé initial prévu avec l’entreprise. Ce cas souligne l’importance pour les employeurs de prendre en compte les besoins des salariés ayant des enfants handicapés et de fournir des options raisonnables pour leur bien-être futur.