L’accès au crédit et à la propriété est devenu très difficile pour beaucoup d’entre nous. En effet, les taux immobiliers ont beaucoup augmenté depuis l’année 2022 et le nombre de Prêts à taux zéro a vivement régressé.
Prêts à taux zéro : c’est le clap de fin de leur obtention ?
Tous les trimestres, la Société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS) classe le nombre de Prêts à taux zéro (PTZ) accordés par les banques sur le marché français.
Les chiffres étaient en baisse à fin 2022. Une conséquence logique avec un contexte où les règles sont devenues plus strictes.
Un baisse de 3 000 Prêts à taux zéro par rapport à 2021
Pour rappel, les Prêts à taux zéro sont un dispositif de financement qui vous permet d’obtenir un crédit avec un taux d’intérêt à 0 %. Son but est de soutenir les personnes qui veulent devenir propriétaires d’un bien immobilier. Cela fonctionne pour un appartement ou une maison, dans le neuf ou l’ancien avec des travaux.
Bien sûr, il doit être associé à un crédit immobilier classique et le montant des Prêts à taux zéro peut aller jusqu’à 40 % du prix d’achat global. Par contre, il est réservé aux personnes qui ont des revenus modestes et des plafonds existent.
En tout cas, l’année 2022 n’a pas été la meilleure année pour les Prêts à taux zéro. Sur un an, il y a eu une baisse de 3 177 dossiers. En effet, au 3e trimestre 2021, les banques ont accordés 19 429 Prêts à taux zéro et ils n’étaient plus que 16 252 au compteur à fin 2022. Une régression de 16% calculé par la SGFGAS.
Quels sont les profils des emprunteurs PTZ ?
La baisse des Prêts à taux zéro est présente dans toutes les régions. La Normandie a été la plus impactée avec -27 % de baisse. Ensuite, le Centre-Val de Loire avec -26 % et l’Île-de-France avec -21 %. Il y a quand même un territoire qui a progressé, il s’agit de la Corse avec +12 % sur la même période.
Les personnes qui ont réussi à faire des Prêts à taux zéro ont emprunté 51 232 euros en moyenne. La moitié de ces chanceux (49 %) avaient entre 26 et 35 ans. Cet âge est logique, car les PTZ sont accordés pour des primo-accédant de leur résidence principale. De plus, autre information intéressante, c’est que les trois-quarts de ces emprunteurs ont réalisé des achats dans le neuf.
La conjoncture très complexe pour le crédit immobilier
En tout cas, la régression des Prêts à taux zéro n’est pas une surprise avec la hausse des taux d’intérêts en parallèle en 2022. Les taux étaient très bas depuis des années et ils viennent de grimper. Ainsi, les calculs ne sont plus les mêmes au niveau de la capacité d’emprunt, du restant à vivre, etc.
En plus, le taux d’usure a aussi complexifié les choses. Il s’agit taux maximum auquel une banque peut octroyer un crédit immobilier. Ce dernier n’a pas évolué en même temps sur le marché.
Des dossiers qui passaient il y a quelques mois encore ne passent plus aujourd’hui à cause d’un taux d’intérêt au-dessous de ce taux d’usure. Pour résoudre ce problème, la Banque de France a mis en place une nouvelle mesure : le taux d’usure est recalculé tous les mois sur une période de six mois.
