Vous le savez déjà, la nouvelle réforme des retraites prévoit de décaler l’âge légal de départ à 64 ans. Ce nouveau recul affole les syndicats qui ont d’ores et déjà mobilisé les français pour faire entendre leur mécontentement. Mais d’autres institutions sont inquiètes et parmi elles : les associations qui craignent de perdre de nombreux bénévoles. En effet, la plupart d’entre eux sont des seniors, souvent retraités depuis peu.
Une réforme qui fait s’élever de nombreuses voix
Décidément, cette réforme des retraites fait beaucoup de mécontents. Pour preuve, la journée de mobilisation du jeudi 19 janvier s’est accompagné de nombreux grévistes dans différents secteurs d’activité. Il faut dire que tous les syndicats souhaitent faire entendre leur voix. Et ils ne sont pas les seuls à se lever contre ce recul de l’âge légal de départ à la retraite. Les associations se mobilisent également car les personnes âgées de plus de 65 ans représentent un tiers de leurs bénévoles. Sans compter que quatre présidents d’association sur dix sont des seniors.
Aujourd’hui, de nombreuses associations tentent de trouver des bénévoles en sollicitant les jeunes retraités. Ces profils sont idéals car toujours actifs, ils souhaitent continuer à s’investir dans divers projets pour ne pas se retrouver sans activité. Plutôt que de se retrouver seul chez soi du jour au lendemain, pourquoi ne pas faire partie d’une association ? Non seulement cette activité s’avère divertissante et enrichissante, mais elle permet de venir en aide aux personnes dans le besoin.
Les associations mises en danger par cette réforme des retraites
L’avantage des associations, c’est qu’elles interviennent auprès de nombreux bénéficiaires et pas uniquement les humains. De nombreux jeunes retraités rejoignent le monde associatif pour s’investir dans la cause animale. Quoi qu’il en soit, avec la réforme des retraites proposée par le gouvernement Macron, les associations auront plus de difficultés à trouver des bénévoles. En effet, les personnes âgées de 62 à 64 ans ne seront plus disponibles. Ce qui réduit la tranche d’âge ciblée car au-delà d’un certain âge, les problèmes de santé et/ou les difficultés à se déplacer empêchent les séniors de continuer à s’investir dans des associations.
Une chose est sûre, ce sont bel et bien les retraités qui font vivre ces structures. Et si cette réforme passe, ces derniers seront disponibles deux ans plus tard. En effet, il est impossible de s’investir pleinement dans une organisation à but non lucratif lorsque l’on travaille à temps plein. Ce délai imposé risque donc de compliquer le renouvellement des 17 000 bénévoles que comptent aujourd’hui les associations françaises. En sachant que deux tiers d’entre eux sont des retraités.
En outre, les dernières études ont montré que depuis dix ans, de moins en moins de retraités rejoignent le monde associatif. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce phénomène : des parents très âgés à s’occuper, des envies de voyage ou encore des fins de carrière particulièrement éprouvantes.
Pour toutes ces raisons, les présidents d’association aimeraient pouvoir continuer à compter sur les 62/64 ans pour assurer la survie des institutions crées. Reste à savoir si la mobilisation quasi générale portera ses fruits…
