Réforme du RSA : Olivier Dussopt évoque une mise en place progressive à partir de 2024

Le ministre du Travail a parlé de la réforme du RSA sur BFMTV. Elle implique que pour recevoir cette aide, il faudra faire 15 à 20 heures d'activités d'insertion ou de formation chaque semaine.

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Après avoir changé le système de retraite, le gouvernement travaille maintenant sur la modification du système RSA, une autre promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Olivier Dussopt a mentionné les changements prévus pour cette réforme, en particulier en ce qui concerne les sanctions. Le président du conseil départemental, responsable du RSA et des allocations, pourra suspendre plus facilement le RSA qu’aujourd’hui, voire l’annuler comme c’est déjà le cas aujourd’hui. Depuis 1988, la loi permet la possibilité d’annuler le RSA.

La réforme ne se concentrera pas seulement sur l’assouplissement du système de sanction, mais aussi sur l’insertion et la formation. La plupart des bénéficiaires reçoivent un soutien social et moins de la moitié reçoivent un soutien professionnel. Il est donc nécessaire de mettre en place des actions d’insertion, de formation et de soutien adaptées à chaque personne pour faciliter les opportunités d’emploi dans tous les territoires.

La ministre du Travail a souligné l’importance d’adapter les actions proposées en fonction des situations individuelles. Si une mère célibataire avec trois enfants ne peut pas suivre un cours de formation de 17 à 20 heures, une solution de garde d’enfants appropriée doit être proposée. Si elle refuse de participer aux actions d’insertion et de retour à l’emploi, la suspension du RSA sera facilitée.

Le RSA et l’objectif de plein emploi

Le ministre Olivier Dussopt a expliqué que le RSA était censé être un revenu de survie et que les gens ne devenaient pas riches grâce à cela. Cependant, il a souligné que beaucoup de personnes étaient encore bénéficiaires du RSA sept ans après leur première inscription, ce qui selon lui était inacceptable et un échec. Le ministre a donc proposé une réforme pour aider les bénéficiaires à trouver un emploi et sortir de la précarité.

Pour ce faire, le ministre a prévu un plan d’action en plusieurs étapes. Tout d’abord, des formations professionnelles seront proposées aux bénéficiaires du RSA pour leur offrir de nouvelles compétences et une meilleure employabilité. Ensuite, des mesures incitatives seront mises en place pour encourager les entreprises à embaucher des bénéficiaires du RSA. Par exemple, des subventions pourraient être accordées aux entreprises qui embauchent des personnes en situation de précarité.

Le ministre du Travail a également expliqué que cette réforme s’inscrivait dans l’objectif plus large de plein-emploi que le gouvernement s’était fixé pour 2027. La loi sera modifiée pour une entrée en vigueur en 2024, afin que tous les allocataires du RSA puissent avoir un accompagnement social et professionnel d’ici trois à quatre ans. La réforme sera mise en place progressivement sur plusieurs années. En outre, le ministre a souligné que cette réforme avait pour but de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale en favorisant l’insertion professionnelle des personnes en situation de précarité et en leur offrant des perspectives d’avenir plus stables et plus sereines.

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