Aujourd’hui, un retraité sur sept perçoit une pension dont le montant est erroné. En effet, les erreurs de calcul sont fréquentes. Tant mieux pour ceux qui touchent plus qu’ils ne devraient, mais le cas contraire n’est pas acceptable. Chaque français doit accéder au montant de retraite qui correspond à ses droits.
13 % d’erreurs dans les dossiers retraite de la CNAV
C’est la Cour des comptes qui affirme qu’un retraité sur sept perçoit une pension non conforme. D’après elle, le nombre d’erreurs diminue, mais les conséquences pour les personnes concernées peuvent être dramatiques.
On dénombre donc de moins en moins d’erreurs dans le calcul des pensions, mais celles-ci sont toujours présentes. L’année dernière, la Cour des comptes a révélé que 14 % des nouveaux retraités percevaient une pension erronée.
La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse se montre, quant à elle, plutôt rassurante. Ce lundi dans le journal « Le Parisien », elle a annoncé qu’à fin 2022, les indicateurs d’anomalies dans les dossiers traités sur l’année enregistraient un taux de 13 %. Dans l’article publié, elle ajoute que ce résultat s’améliore constamment.
Des anomalies qui impactent le montant des pensions
À savoir que la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse n’est pas l’unique responsable des erreurs qui peuvent impacter les montants des pensions de retraite. Les complémentaires commettraient, elles aussi, des erreurs. Et malheureusement, celles-ci ont tendance à désavantager les retraités. Les analyses montrent que dans 75 % des cas, les assurés perçoivent une pension inférieure à celle qui devrait leur être attribuée. Et lorsque l’anomalie n’est pas identifiée, cette perte d’argent demeure jusqu’au décès. Les journalistes du « Parisien » estiment une décote annuelle qui avoisinerait les 570 euros.
Bien sûr, certaines erreurs de calcul avantagent les retraités. Ces derniers percevraient jusqu’à 700 euros de plus selon les études chiffrées. Malheureusement pour eux, et même s’ils ignorent cette erreur, ils pourraient être contraints de rembourser les trop perçus si la CNAV se rend compte de quelque chose. En effet, demander un rappel des sommes versées par erreur lui est autorisé, sur deux ans. Mais si l’assuré a touché moins que ce qu’il aurait dû, les manques lui seront rétribués aussitôt l’anomalie identifiée.
D’où proviennent ces erreurs ?
En moyenne, les retraités touchent leur pension pendant vingt-cinq ans. Mieux vaut donc s’assurer qu’aucune erreur n’impacte le montant de vos pensions. Car même si l’on parle de petits montants, la somme se révèle conséquente au bout de plusieurs années. Mais comment repérer ces anomalies ?
Sachez qu’il existe deux sources d’erreurs potentielles. Celles-ci peuvent se nicher dans les relevés de carrière ou dans la formule de calcul aboutissant au montant de la pension. Au niveau du relevé de carrière, il peut s’agir de périodes non ou mal déclarées. Il arrive aussi que des données soient égarées par les caisses de retraite. Dans ce cas, l’ancien salarié devra présenter les fiches de paie qui prouveront l’oubli.
En ce qui concerne le mode de calcul, mieux vaut se rapprocher de sa caisse de retraite pour se renseigner. N’hésitez pas à la contacter si vous souhaiter faire des vérifications.
