Voici quel est cet effet pervers de la prime Macron sur le montant de votre salaire

L'an dernier, la prime Macron s’est en partie substituée aux hausses de salaires...

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Prime Macron: d’après l’Institut national de la statistique et des études économiques, environ 30 % du montant des primes ont remplacé des hausses de salaire. Ceci, alors que les salaires peinent à suivre l’envolée de l’inflation. Une nouvelle qui est très fâcheuse pour les salariés français. Ne vous inquiétez pas, la rédaction d’Objeko, va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?

Quel est le nouveau nom de la prime Macron ?

Initialement lancée en réponse à la crise des Gilets jaunes, la prime Macron est reconduite chaque année. Mais il faut savoir, que depuis deux ans maintenant, elle a changé de nom. En effet, elle est devenue, la prime de partage de la valeur. Pour rappel, ce dispositif permet notamment aux employeurs de verser à leurs salariés une prime, tout en bénéficiant de conditions avantageuses. Et bien évidemment, elle, est exonérée de charges sociales sous certaines conditions. Il faut également savoir qu’elle peut être versée quel que soit l’effectif salarié de l’entreprise dans laquelle vous travaillez.

Mais qui y a le droit exactement ? Et bien, c’est très simple. elle peut notamment bénéficier aux salariés liés à l’entreprise par un contrat de travail. Mais pas seulement. En effet, les intérimaires peuvent également l’avoir ainsi que les agents publics relevant d’un établissement public. Mais aussi, aux travailleurs en situation de handicap liés à un Esat par un contrat de soutien et d’aide par le travail. Comme à chaque fois qu’il y a une prime, il y a des conditions à respecter. Ainsi, ce que nous pouvons vous dire, c’est qu’il faut que le salaire du salarié bénéficiaire soit inférieur à 3 fois le Smic annuel.

Les entreprises privilégient la prime

Dans sa dernière note de conjoncture, rendue publique il y a quelques jours, l’Insee met en lumière un des effets pervers de la prime Macron. En effet, 30 % du montant de cette prime, se serait substitué à du salaire mensuelle de base. Autrement dit, 100 € de prime ont remplacé 30 € de hausses de salaire. Un gain pour le salarié ? Pas vraiment. En effet, contrairement au salaire, rien ne garantit qu’une prime sera reconduite d’une année sur l’autre. A moins bien-sûr, qu’un accord d’entreprise le spécifie. Mais ça, c’est très rare que ça arrive. N’est-ce pas ?

Les employeurs ont donc tout intérêt à privilégier cette prime de partage de la valeur plutôt qu’une augmentation pérenne. D’autant plus que, second avantage pour eux, elle est exonérée de cotisations sociales. Ces primes sont intéressantes à court terme, surtout en période d’inflation. Mais à long terme, ce n’est pas terrible pour les salariés. Pourquoi ? Et bien, c’est très simple. Car elles ne sont pas prises en compte pour les droits à la retraite, un biais que soulignent souvent les syndicats. Pour rappel, le dispositif est encore en vigueur jusqu’à fin décembre prochain.

Véritable augmentation du salaire ?

En moyenne, sur l’année 2022, les salaires ont augmenté de 5,7 %. Corrigé des effets de l’inflation, c’est tout de même une hausse réelle de +0,4 %. Toutefois, cette hausse est due en partie à un moindre recours aux dispositifs de chômage partiel, par rapport à 2021. Sans cet effet mécanique, et corrigé de l’inflation, les salaires réels ont reculé de 1,8 %. Voilà, vous savez tout sur le sujet.