La majorité des pièces de 2 euros actuellement en circulation ont une valeur nominale de 2 euros. Toutefois, les numismates possèdent une expertise pour les identifier en édition limitée ou celles qui présentent un défaut. La valeur de ces pièces peut augmenter considérablement, atteignant parfois plusieurs milliers d’euros lors de leur revente.
Il est à noter que la valeur d’une pièce de monnaie dépend de plusieurs facteurs tels que l’état de conservation, la rareté et la demande du marché. C’est pourquoi il est important de faire appel à un expert pour évaluer la valeur d’une pièce de monnaie avant de la vendre ou de l’acheter.
Elles ont une particularité
Lors d’une intervention sur TF1, relayée par le Journal du Geek, un expert en numismatique explique que les pièces de 2 euros ont une production spécifique. Chaque pays peut créer une thématique particulière tous les ans, voire deux selon les années, alors que celles de 1 euro et de 50 centimes ont toujours la même apparence.
C’est cette rareté qui justifie que les pièces de 2 euros aient une valeur plus élevée que les autres. Les pièces défectueuses, comme celles avec un coeur déformé, peuvent valoir plusieurs centaines d’euros auprès des collectionneurs avertis. Les pièces frappées sur une pièce de 1 euro sont encore plus rares et peuvent valoir plus de 1000 euros, selon Xavier Pirot, un numismate nantais qui s’est exprimé sur TF1.
Qui frappe les pièces en France ?
En Europe, tous les pays ne peuvent pas produire toutes les pièces de 2 euros en circulation. Par exemple, la Grèce demande souvent à la France ou à l’Espagne de frapper les pièces grecques. Les pièces étrangères ont une lettre dans l’étoile en bas de chaque pièce pour indiquer leur pays de frappe. Pour la France, c’est la lettre F, pour l’Espagne, la lettre E, et pour la Finlande, la lettre S (Suomi). Une pièce grecque de 2 euros portant cette fameuse lettre S a été vendue pour 2 500 euros. L’usine qui produit toutes les pièces françaises se trouve à Pessac (en Gironde) et frappe plus d’un milliard de pièces chaque année, dont certaines sont destinées à des pays étrangers. Les seules de 2 euros émises en 2022 ont été produites à plus de 30 millions d’unités.
Les petits pays sont à surveiller
Le documentaire de TF1 sur les pièces de 2 euros donne un aperçu intéressant de l’histoire de la frappe de ces pièces en France et dans d’autres pays de l’Union européenne. Alors que la France produit des millions de pièces chaque année, les plus petits pays de l’UE, tels que Monaco, Saint Marin et le Vatican, frappent une quantité beaucoup plus limitée de pièces. Cela signifie qu’elles ratées de ces pays ont une valeur encore plus élevée, car elles sont plus rares.
Le visage de Grace de Monaco en 2007 pour célébrer le 25ème anniversaire de sa mort est l’un des exemples les plus frappants de la rareté de certaines pièces. Cette pièce peut être revendue à 3000 euros. La plupart des pièces de 2 euros de Monaco ont le visage des Princes Rainier III ou Albert II, mais il existe également des pièces commémoratives limitées qui présentent des designs uniques et qui sont très recherchées par les collectionneurs.
En fin de compte, la frappe de pièces de monnaie est un processus complexe qui implique de nombreux facteurs, notamment la demande du marché, la rareté et la qualité de la pièce. Elles sont un excellent exemple de la façon dont une petite différence dans la production peut entraîner une grande différence de valeur pour les collectionneurs.
