Impôts : découvrez ces avantages fiscaux que de nombreux Français oublient

Impôts : Depuis le 13 avril, vous pouvez remplir votre déclaration fiscale 2023 pour l'année 2022. N'oubliez pas d'indiquer vos dépenses de l'année fiscale pour bénéficier d'avantages fiscaux tels que des déductions, des réductions ou des crédits d'impôt. Voici des avantages fiscaux souvent oubliés.

© blog.ubiconseil

Recevoir une notification de l’administration fiscale peut susciter de l’inquiétude chez certains. Les déclarations de revenus ont débuté le 13 avril et les délais varient du 22 mai au 8 juin, selon le mode de déclaration et le département de résidence. Les contribuables peuvent bénéficier de nombreux avantages fiscaux pour réduire leur impôt final sur le revenu, mais plusieurs de ces avantages sont souvent négligés. Voici une liste des avantages fiscaux importants à considérer.

L’option des frais réels

Les contribuables peuvent déduire 10% de leurs frais professionnels sans avoir à les justifier. Cette déduction est automatiquement appliquée sur le salaire par l’administration fiscale. En 2023, la déduction minimale est de 472 euros par membre de la famille fiscale, et le maximum est de 13 522 euros.

Si les frais professionnels sont supérieurs à la déduction forfaitaire, le contribuable peut déclarer ses frais réels. Cela peut être fastidieux car il faut lister toutes les dépenses : transport, repas, équipements téléphoniques et informatiques, documentation professionnelle, frais de double résidence, etc. La liste doit être fournie à l’administration fiscale avec la déclaration, soit sur papier libre, soit dans une note à la fin de la télédéclaration.

Il est important de conserver tous les justificatifs en cas de contrôle fiscal, qui peut intervenir dans les trois années suivant la déclaration. Les foyers fiscaux avec des frais professionnels élevés (comme les VRP et les commerciaux) devraient calculer leurs frais réels s’ils ne sont pas pris en charge par l’employeur. Cela permet de savoir si les frais professionnels dépassent le plafond de la déduction forfaitaire de 10%.

Les paiements pour l’épargne retraite

Cette dépense est souvent oubliée, mais elle peut être importante. Si vous souscrivez à un produit d’épargne retraite comme le PER (plan d’épargne retraite), vous pouvez déduire le montant de vos cotisations de votre revenu imposable, jusqu’à un certain point. Seuls certains produits sont éligibles à cette déduction : le PER individuel, le PER d’entreprise, le Pereco, le Pero, le Perp, le Perco et les régimes complémentaires tels que Préfon.

Le montant maximal que vous pouvez déduire est déterminé pour chaque membre de votre foyer fiscal et représente 10 % de vos revenus professionnels de 2021, dans la limite de 35 194 euros pour les salariés. Si vous n’utilisez pas la totalité de votre plafond de déduction, vous pouvez le reporter sur les 3 années suivantes. Par exemple, si vous n’utilisez pas votre plafond de déduction en 2022, vous pouvez l’utiliser pour augmenter votre plafond de déduction en 2023, 2024 ou 2025.

Les coûts pour scolariser les enfants

Cette réduction d’impôt est bien connue des contribuables ayant des enfants à charge. Toutefois, elle est souvent oubliée car l’administration fiscale ne l’applique pas automatiquement. Pour en bénéficier, le contribuable doit simplement indiquer les noms, prénoms et années de naissance de ses enfants à charge et le nombre d’enfants éligibles à la réduction d’impôt dans les cases 7EA à 7EG (formulaire 2042-RICI pour ceux qui utilisent le formulaire papier).

Les enfants doivent être rattachés au foyer fiscal du contribuable et ne pas être liés par un contrat de travail rémunéré pour que la réduction soit applicable. Voici les réductions possibles :

  • Au collège : 61 euros
  • Au lycée : 153 euros
  • Dans l’enseignement supérieur : 183 euros

Pensions alimentaires pour enfants

Les pensions alimentaires offrent une déduction fiscale, que ce soit pour les enfants mineurs ou majeurs, ou les ascendants. Il y a certaines conditions à remplir pour bénéficier de ce droit :

  • Pour un enfant mineur : la somme versée peut être déduite en totalité si elle couvre les coûts de l’obligation alimentaire et des besoins de l’enfant. Si le montant de la pension est fixé par un jugement, des frais supplémentaires peuvent être ajoutés, mais il faut fournir des justificatifs.
  • Pour un enfant majeur : il ne doit pas être rattaché au foyer fiscal et ses revenus doivent être insuffisants pour répondre à ses besoins. S’il vit chez le contribuable, la somme forfaitaire déductible est de 3 786 euros sans justificatif, et jusqu’à 6 368 euros en cas de dépenses complémentaires justifiées. S’il ne vit pas chez le contribuable, le montant déductible est de 6 368 euros, et jusqu’à 12 736 euros s’il est divorcé et chargé de famille, marié ou pacsé.
  • Pour un ascendant : qu’il soit parent ou grand-parent du contribuable, les sommes versées peuvent être déduites si elles répondent à l’obligation alimentaire (nourriture, logement et santé). Le montant n’est pas limité, mais il doit pouvoir être justifié.

Les coûts d’accueil pour les personnes âgées

Certaines personnes âgées doivent vivre chez un membre de leur famille faute de ressources pour vivre dans une maison de retraite. Si certaines conditions sont remplies, les frais d’hébergement d’une personne âgée chez le contribuable peuvent être déduits des impôts. Cependant, il est important de noter que la personne hébergée ne doit pas être un parent direct (par exemple, un oncle ou une tante), doit avoir plus de 75 ans au 1er janvier de l’année d’imposition, être hébergée en permanence, et son revenu ne doit pas dépasser un certain plafond (11 441,49 euros pour une personne seule). Le montant maximal de l’avantage fiscal est de 3 786 euros.

Les dons

Les dons sont souvent faits par les gens qui veulent aider, mais ils peuvent aussi donner droit à une réduction d’impôt. Cependant, les foyers fiscaux oublient parfois cette réduction car les dons sont soit occasionnels, soit faits automatiquement. On peut bénéficier d’une réduction d’impôt de 66% du montant des dons aux organismes d’intérêt général, jusqu’à 20% du revenu imposable. Pour les dons jusqu’à 1 000 euros pour aider les personnes en difficulté, la réduction d’impôt est même de 75% (66% au-delà). Les dons sont considérés comme des dépenses régulières par l’administration fiscale, et sont payés en deux fois : 60% en janvier et 40% en été.

On peut donner jusqu’à 7 500 euros par personne et 15 000 euros par foyer fiscal par an pour les campagnes présidentielles et législatives de 2022. Mais on ne peut pas donner plus de 4 600 euros par élection.

Pour ne rien oublier, il faut garder le relevé fiscal annuel fourni par l’organisme qui montre qu’on a fait un don pour l’année fiscale et de quelle sorte. Il faut le conserver en cas de contrôle fiscal.

S’abonner à un journal pour la première fois

Si vous vous abonnez à un magazine d’actualités politiques et générales pendant 12 mois, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt si les revenus de votre foyer ne dépassent pas 24 000 euros pour une personne seule. Le crédit d’impôt correspond à 30 % de votre dépense pour l’abonnement pendant l’année fiscale. Par exemple, si vous avez payé 120 euros pour un abonnement annuel, vous pourrez bénéficier d’un crédit d’impôt de 36 euros.

Les frais pour l’ameublement de la maison principale

Si vous dépensez de l’argent pour adapter une maison pour une personne âgée ou handicapée, vous pourriez avoir droit à un crédit d’impôt. Voici quelques exemples de travaux qui peuvent être éligibles :

  • Éviers et lavabos qui peuvent être ajustés en hauteur
  • Sièges de douche qui sont fixés au mur
  • Toilettes surélevées
  • Rampe d’escalier
  • Barres d’appui

Le crédit d’impôt est de 25% des frais engagés, avec un plafond de 5 000 euros pour une personne seule et de 10 000 euros pour un couple.