Inflation : voici pourquoi les menaces d’un mois de « mars rouge » semblent se confirmer

Les prix de l'agroalimentaire sont revus à la haute pour ce mois de mars rouge. On vous fait le point sur la situation compliquée.

© DADO RUVIC

Cela fait plusieurs jours qu’on évoque un mois de « mars rouge ». C’est une expression qui désigne une période particulièrement difficile. En effet, l’inflation va grimper de plus belle dans le domaine de l’alimentation, car la hausse de prix dans l’agroalimentaire a été votée fin 2022. À quoi doit-on s’attendre ?

Inflation : le mois de « mars rouge » se confirme

Depuis la crise économique, les prix des denrées alimentaires subissent l’inflation de plein fouet. En effet, entre la gu*rre en Ukraine, les problématiques climatiques, les pénuries, ce n’est pas la première fois que les prix augmentent ces derniers mois. Pour rappel, l’inflation atteint + 6,3 % au mois de février 2023. Un triste record dont on se serait bien tous passés !

De nouvelles hausses sont prévues pour le mois de mars chez tous les acteurs du secteur. Soyez vigilants quand vous effectuerez vos courses alimentaires, car votre panier moyen risque de grimper en flèche. La saison du printemps va être sous tension dans les supermarchés !

Les fabricants augmentent leur tarif, les distributeurs aussi

Une nouvelle inflation va toucher les produits alimentaires à cause de l’augmentation tarifaire votée à la fin de l’année dernière. Les experts parlent d’un « mars rouge », car les dernières négociations annuelles entre les fabricants et les distributeurs ont été compliquées. En effet, les fournisseurs ont augmenté leurs prix de 10 %.

Jusqu’à aujourd’hui, les grands acteurs de l’agroalimentaire n’avaient pas répercuté les hausses sur le prix final au consommateur. Mais, ils ne peuvent pas tenir sur le long terme et ils veulent garder leurs marges. Alors, le « mars rouge » parait inévitable, même si le gouvernement ne revient pas sur le sujet.

Pour preuve, les prix vont augmenter de 18% pour les conserves, de 15% pour les huiles et de 11% pour les féculents et de près de 40% pour les aliments des animaux de compagnie. De plus, certains produits vont être très impactés, comme les raviolis en boîte qui vont subir une hausse de 60 %…

Un niveau d’inflation qui revient comme il y a plusieurs mois

Ce dimanche 5 mars, le journaliste Olivier Dauvers, un expert de la grande distribution, se trouvait sur Franceinfo pour évoquer la situation. Ce dernier a expliqué que les Français allaient subir « en quelques semaines le même niveau d’inflation que celui qu’on a connu en plusieurs mois l’année dernière ».

« Quand je vois déjà les augmentations de prix qui sont passées ces 3 dernières semaines, quand je vois celles qui sont passées ce week-end et celles qui sont en train de se profiler pour la semaine prochaine, bien sûr que le mois de mars sera rouge », a-t-il balancé de but en blanc.

Les distributeurs agroalimentaires n’ont pas réussi à être en phase sur le « projet d’un panier uniforme et commun à toutes les enseignes », mais ils lancent quand même leur « panier anti-inflation ». Un moyen de limiter la casse…

Par exemple, Carrefour a annoncé son panier anti-inflation à partir du 15 mars. Il se compose de 200 produits à moins de 2 euros. Intermarché fait de même en poussant le bouchon plus loin avec 500 produits. On vous tiendra au courant des nouvelles évolutions tarifaires.