L’augmentation des taux fait chuter le nombre de crédits immobiliers accordés

Il y a de moins en moins de crédits immobiliers à cause des taux qui augmentent et des conditions d'accès trop strictes. On fait le point !

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La situation économique ne semble pas s’arranger en 2023. En effet, l’inflation est toujours présente dans tous les domaines de consommation, la crise énergétique aussi et les difficultés pour accéder aux crédits immobiliers également ! En effet, le problème est l’augmentation des taux d’intérêt et les conditions trop strictes des banques. Personne ne fait d’efforts et la règle du zéro risque prime !

Le nombre de crédits immobiliers est en chute libre en raison des taux d’intérêt !

Déjà l’année dernière, le marché de l’immobilier était compliqué, mais, en 2023, la situation ne va pas s’arranger. En effet, le nombre de crédits immobiliers régresse toujours un peu plus. En février, selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement / CSA, les crédits immobiliers signés ont diminué de 9,6% en comparaison de janvier qui était déjà à -9,3%.

L’année 2022 déjà en régression

Mais, si on observe les chiffres de l’année dernière, c’est encore pire. La régression des crédits immobiliers est un triste record : -48,7% pour le nombre de prêts validés. Un mauvais contexte pour les acquéreurs et les agents immobiliers. Pourtant, on dit souvent qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise conjoncture pour se lancer dans les projets immobiliers. Est-ce qu’on peut toujours penser ainsi en 2023 ?

Le nombre de crédits immobiliers octroyés est en régression 27,2% sur un an si on compare des périodes plus larges : entre mars 2022 et février 2023 et entre mars 2021 et février 2022.

Des conditions d’accès trop strictes pour les crédits immobiliers

Pourtant, la réévaluation du taux d’usure début janvier et ensuite en février et en mars était une bonne nouvelle. Tout le monde espérait que ce dernier débloque la situation des crédits immobiliers. Hélas, une nouvelle hausse des taux de la BCE et des crédits est venue mettre son grain de sel dans ce contexte compliqué. En février, le taux moyen est de 2,82% contre 2,61% le mois d’avant, hors assurance. Pour rappel, c’est le 14e mois consécutif d’augmentation.

Forcément, avec de telles nouvelles, la demande stagne et baisse. « Avec le resserrement de l’accès au crédit, la demande, fragilisée par les pertes de pouvoir d’achat et la remontée de l’inflation et des taux des crédits immobiliers, poursuit en effet sa transformation : l’accès au marché des emprunteurs modestes devient de plus en plus difficile. D’autant que la contraction de l’offre bancaire provoquée par la dégradation de la profitabilité des nouveaux crédits pénalise fortement les ménages faiblement dotés en apport personnel », explique l’observatoire.

Ce dernier indique aussi que les acheteurs sont inquiets au sujet du conflit entre l’Ukraine et la Russie. Alors, ils freinent leur projet d’achat. Que ce soit dans le secteur du neuf ou de l’ancien. Tout comme les banques, les potentiels acquéreurs ne veulent prendre aucun risque ? Les établissements bancaires ne sont plus les seuls frileux dans ce contexte et tous les acteurs du marché immobilier sont gelés !

En effet, les foyers limitent leur recours aux crédits immobiliers. Donc, le nombre est en régression, mais aussi les montants empruntés qui ont baissé de 5,8% sur un an pour la période janvier et février. « Les emprunteurs réalisent des projets immobiliers moins onéreux et moins ambitieux« , conclut l’observatoire. Affaire à suivre…