Dans cet article, nous partagerons quelques conseils sur la façon de gérer votre argent lorsque vous avez 50 000 euros d’économies. Nous suggérerons également deux solutions d’investissement à considérer.
Équilibrer les économies et l’investissement
Lorsque vous avez 50 000 euros, il est important de déterminer combien vous voulez économiser et combien vous voulez investir en fonction de votre tolérance au risque et de vos objectifs d’investissement globaux.
Comment épargner facilement et pourquoi
Avant d’investir, il est important d’avoir de l’argent de côté pour les urgences. Idéalement, vous devriez avoir assez d’argent pour couvrir les dépenses de 3 à 6 mois. Cet argent peut vous aider à payer des factures imprévues comme celles d’un serrurier, d’un plombier ou d’un garagiste. Vous pouvez également utiliser cet argent pour couvrir les périodes de chômage en attendant que les indemnités soient versées par Pôle Emploi.
À côté de cet argent, vous pouvez mettre de l’argent de côté pour des projets à court terme tels que des vacances, des travaux, un nouveau véhicule ou des appareils ménagers. Vous pouvez le faire en utilisant un livret ou un fonds euros d’assurance-vie.
Enfin, vous pouvez placer une partie de votre argent dans un placement qui garantit que vous ne perdrez pas votre argent, comme le fonds euros d’assurance-vie. Vous pouvez utiliser cet argent pour disposer de liquidités à court terme en fonction de votre aversion au risque.
Pourquoi et comment investir votre argent
Il est recommandé de faire fructifier votre argent en investissant le surplus de votre capital. Les placements qui ne garantissent pas le capital investi ont un rendement potentiellement plus élevé que les placements qui garantissent le capital. Il y a plusieurs options de placement pour investir votre épargne sur les marchés financiers.
Par exemple, vous pouvez investir dans un Plan d’Epargne en Actions (PEA) qui offre un cadre particulièrement avantageux. Après 5 ans de détention du plan, vous ne paierez pas d’impôt sur les plus-values, mais vous devrez tout de même payer les prélèvements sociaux à 17,2 % sur vos gains. Cependant, il est possible d’investir via un PEA uniquement dans des sociétés de l’Union Européenne. Si vous souhaitez investir sur d’autres marchés boursiers dans le monde, vous pouvez contourner cette restriction en investissant dans des ETF éligibles. Pour investir sur tous les marchés financiers sans contraintes, il faudra ouvrir un compte-titres (CTO) qui permet d’investir sur toutes les places boursières et tous les produits financiers.
L’assurance-vie est également un moyen avantageux d’investir sur les marchés financiers. Elle ne se limite pas au fonds euros garanti en capital, mais permet aussi d’investir dans les marchés boursiers, obligataires, matières premières ou encore immobilier au travers des unités de comptes qui permettent d’investir dans des titres vifs ou des fonds, mais aussi des SCPI et SCI.
Si vous avez déjà une épargne pour vos projets à court terme et une assurance-vie et un PEA et/ou un CTO, il existe d’autres options de placement et d’investissement qui peuvent être envisagées.
Épargner pour votre retraite avec un Plan d’Épargne Retraite (PER)
Vous pouvez préparer votre retraite en souscrivant à un Plan d’Épargne Retraite (PER). Depuis la loi Pacte, le PER remplace tous les produits d’épargne retraite existants.
Le PER est divisé en deux enveloppes, comme l’assurance-vie : un fonds euros à capital garanti, peu rémunérateur mais sans risques, et des supports en unités de compte, plus risqués mais potentiellement plus rémunérateurs. Cependant, le PER est différent de l’assurance-vie pour deux raisons principales.
Tout d’abord, le PER est un placement tunnel car les sommes épargnées sur ce placement sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf exceptions (chômage, invalidité, surendettement, décès du conjoint, achat de la résidence principale). En échange de ces restrictions, il offre des avantages fiscaux importants. Vous pouvez déduire les sommes versées sur le PER dans la limite d’un certain plafond. Les salariés peuvent déduire chaque année de leurs revenus fiscaux 10 % de leurs revenus professionnels de 2022, nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 35 194 € ; soit 4 114 € si ce montant est plus élevé.
Les indépendants peuvent déduire chaque année de leurs revenus fiscaux 10 % de leurs bénéfices imposables de 2022, dans la limite de 351 936 € + 15 % du bénéfice imposable compris entre 43 992€ et 351 936€ ; 4 114 € + 15 % du bénéfice imposable compris entre 43 992€ et 351 936€, si ce montant est plus élevé.
Si vous ne souhaitez pas déduire de vos revenus imposables les versements effectués sur votre PER (ou que vous ne le pouvez pas car vous ne payez pas d’impôt), vous pourrez bénéficier d’avantages fiscaux à la sortie du plan. Ces avantages fiscaux varient selon le type de sortie choisi (en rentes ou en capital).
Investir dans le private equity
Si vous avez 50 000 euros à investir et que vous voulez diversifier votre portefeuille, vous pouvez envisager le marché non coté, également appelé private equity. Cet investissement est moins lié aux marchés boursiers, ce qui peut être intéressant si vous avez déjà beaucoup investi en bourse.
Cependant, le private equity, qui consiste à investir dans des sociétés non cotées en bourse, est plus risqué que l’investissement en grandes entreprises cotées en bourse. Il existe plusieurs options possibles, telles que le capital-risque, le capital-développement et le capital-transmission. Les entreprises non cotées sont souvent plus susceptibles de croître rapidement que les entreprises cotées en bourse, ce qui peut conduire à des rendements plus élevés.
Cependant, il est important de noter que ces entreprises sont souvent jeunes ou des start-ups, donc plus susceptibles de faire faillite. Il est donc recommandé de diversifier vos placements, en investissant dans une dizaine de projets plutôt que dans un seul. De plus, il est important de garder à l’esprit que l’investissement en private equity est relativement illiquide et doit donc être considéré comme un investissement à moyen ou long terme. N’investissez pas de l’argent que vous pourriez avoir besoin à court terme.
Enfin, l’investissement en private equity présente des avantages fiscaux non négligeables, surtout si vous investissez dans des fonds. Par exemple, l’investissement dans un FCPR peut vous permettre de bénéficier d’une exonération de l’impôt sur les plus-values si vous détenez les parts pendant au moins 5 ans. Certaines catégories de FCPR, comme les FIP et FCPI, permettent également de bénéficier d’avantages fiscaux à la souscription. Les FIP et FCPI vous permettent de bénéficier d’une réduction d’impôt équivalente à 25 % des versements effectués.