Le réseau d’assurance ASSU 2000 a fait appel au cabinet d’étude YouGov pour déterminer dans quelle mesure les Français sont prêts à partager les données collectées par les capteurs de données physiques de santé des objets connectés. Le résultat de l’étude montre que les Français sont plutôt enclins à se dévouer pour aider la médecine.
L’étude menée par YouGov a été menée auprès de 2025 consommateurs français, auxquels plusieurs questions ont été posées au sujet des objets connectés, et plus précisément des appareils dédiés à la santé. Parmi ces participants, 91% ont « déjà entendu parler des objets connectés », 59% savent de quoi il s’agit, et 32% n’en sont pas vraiment certains.
Seuls 36% d’entre eux possèdent effectivement un objet connecté. 12% ont une montre connectée, et 7% ont un bracelet ou un système de surveillance. Par ailleurs, 19% envisagent d’acheter un thermostat connecté, 17% prévoient d’acquérir une montre, et 16% veulent se procurer un système de surveillance.
Les Français font plus confiance aux médecins qu’aux assureurs
En outre, 78% des consommateurs interrogés se disent prêts à partager leurs données physiques avec un médecin. Les Français semblent en effet enthousiastes à l’idée d’aider la médecine en fournissant leurs données de santé personnelles. Pour cause, 68% pensent par exemple que les données peuvent aider à prévenir les maladies telles que le diabète ou l’obésité.
Les participants à l’étude font moins confiance aux représentants d’autres professions. Par exemple, seuls 51% partageraient ces mêmes données avec un pharmacien, et 22% les confieraient à un assureur. Pour le Directeur Digital Marketing et Communication d’ASSU 2000, Nicolas Sailly, ce pourcentage peu élevé n’a rien d’étonnant. L’assureur s’attendait en réalité à un taux encore plus bas.
Des cotisations moins chères pour les plus sportifs
Malgré tout, cette étude permet à ASSU 2000 d’évaluer la propension des consommateurs à mesurer leurs propres caractéristiques physiques, et à les partager en échange d’une baisse des cotisations pour les assurés les plus actifs physiquement, par exemple. Toujours selon l’étude, un tel accord motiverait 42% des participants à l’étude à partager leurs données avec un assureur. Dans la catégorie des 45-54 ans, le taux grimpe à 46%. Les assureurs s’intéressent beaucoup au marché des données, et à l’internet des objets, à l’instar de Direct Assurance et son assurance connectée YouDrive.
Plusieurs freins pour le partage de données
Plusieurs freins dissuadent les Français de partager leurs données de cette manière. L’aspect intrusif d’une telle démarche est citée par 55% des interrogés. La sécurité des informations est mise en doute par 54% des consommateurs. En outre, 53% craignent que les constructeurs d’objets connectés puissent revendre les données collectées.
Seriez-vous prêts à partager vos données pour bénéficier d’une baisse des cotisations ?