Plus de 27 millions de PV par an
Selon le dernier bilan officiel, plus de 27,4 millions de verbalisations ont été dressées en 2021. 14,7 millions ont été constatées par un radar automatique, 5,5 millions par la police nationale et la gendarmerie, 7,2 millions par les polices municipales et 11 millions de FPS pour stationnement impayé. L’ONISR (Observatoire interministériel de la sécurité routière) compte les radars et les PV électroniques dressés par les forces de l’ordre, et fait un inventaire exhaustif de chaque type de verbalisation pour tous les véhicules (des trottinettes aux camions) et les stationnements.
Environ 94 % des 20,2 millions d’avis de contravention sont dus à seulement 50 motifs de verbalisation les plus communs (excès de vitesse, téléphone au volant, absence de contrôle technique, etc.). Les 850 autres raisons de sanction ne représentent que 6 % des amendes émises. Cela montre l’immense complexité administrative et judiciaire qui pèse sur les automobilistes, et ce, bien souvent pour rien car un tiers des motifs n’est plus du tout utilisé ou rarement (moins de 10 PV par an).
Amendes: des motifs parfois saugrenus
- « Circulation sans autorisation d’un autobus articulé en dehors de sa zone d’utilisation » (1 PV durant l’année) ;
- « Refus de faciliter le dépassement d’un véhicule de dimension inférieure par conducteur de véhicule d’une largeur de plus de 2 mètres ou d’une longueur de plus de 7 mètres » (1 PV) ;
- « Emploi, par un conducteur de cycle, d’un avertisseur ou signal sonore autre qu’un timbre ou un grelot ».
- « Excès de vitesse par conducteur de véhicule sans moteur » (96 PV).
- « Circulation d’un véhicule en marche normale à une vitesse anormalement réduite », soit 594 PV pour excès de lenteur.
- « Violences, outrage contre un inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière » ? (23 PV).
- 15 PV pour « Accompagnement d’un élève conducteur en situation d’apprentissage avec une concentration d’alcool par litre d’au moins 0,50 g dans le sang ou 0,25 mg dans l’air expiré ».
- Stationnement d’un véhicule sur le côté gauche d’une chaussée. Qu’elle soit « à double sens en agglomération » (15 187 amendes !), « à contresens de la circulation sur une chaussée à sens unique » (2 780) ou « à double sens hors agglomération » (825).
- « Stationnement d’un véhicule dont le moteur n’est pas arrêté » (1 582 amendes).
- « Stationnement très gênant d’un véhicule motorisé en amont d’un passage piéton sur une distance de 5 mètres dans le sens de la circulation » (6 651 PV), « devant un dispositif destiné à la recharge en énergie des véhicules électriques » (4 674) ou « dans une zone de rencontre » (1 854).
