Patrick Poivre d’Arvor : tous ses mensonges dévoilés au grand jour, révélations fracassantes !

Dans le cadre d'une enquête minutieuse menée par le journaliste Romain Verley, les différents aspects de la vie de PPDA, de sa naissance en Champagne à ses ennuis judiciaires actuels, ont été examinés en détail. Les conclusions indiquent que l'ancienne vedette de TF1 avait un don pour manipuler la vérité... Objeko vous donne tous les détails.

© L’Obs

D’après Romain Verley, PPDA aurait commencé à « légender son histoire » dès son enfance. Le journaliste explique que le célèbre présentateur, né Patrick Poivre, aurait inventé un mystérieux ancêtre pour embellir le nom de Poivre, qui ne lui plaisait pas.

Les mensonges de PPDA

En cherchant à trouver une justification pour leur nom de famille, Patrick Poivre d’Arvor et son frère Olivier auraient découvert par hasard un certain Pierre Poivre, un botaniste et explorateur du XVIIIe siècle qui est devenu chasseur d’épices.

Selon l’enquête de Romain Verley, Pierre Poivre a utilisé ses connaissances en plantes pour aider le gouverneur Mahé de La Bourdonnais à l’île Maurice, où il a introduit le manguier, la culture de la muscade et du girofle dans les territoires d’outre-mer français. Cependant, ce personnage historique n’a eu que des filles, ce qui ne lie pas directement au nom de famille de PPDA.

Malgré l’absence de preuves de sa véritable ascendance, Patrick Poivre d’Arvor aurait décidé de légitimer son nom en inventant un ancêtre célèbre, Pierre Poivre, un botaniste et explorateur du XVIIIe siècle. Accompagné de son frère Olivier, ils auraient découvert cet aventurier lyonnais lors de leurs recherches, mais il s’avère que Pierre Poivre n’a eu que des filles.

Sans se décourager, les frères Poivre auraient inventé un frère pour leur pseudo-ancêtre. Cette tendance à la mythomanie serait encouragée par le côté facétieux d’Olivier. Dans sa biographie non autorisée, Hubert Coudurier affirmait que Patrick Poivre d’Arvor avait des tendances à la mythomanie, une affirmation qui a été renforcée par sa narration de sa découverte imaginaire des îles Poivre aux Seychelles, dont il prétend être l’héritier.

PPDA, le plagiaire

En 2011, Patrick Poivre d’Arvor publie un livre volumineux sur Ernest Hemingway aux éditions Arthaud. Intitulé Hemingway, la vie jusqu’à l’excès, l’ouvrage est rempli de dates et de références. Cependant, le critique littéraire de L’Express, Jérôme Dupuis, a des doutes quant à la véracité de l’ouvrage. Un tel travail nécessiterait des années, mais le temps chargé de Poivre d’Arvor ne le permet pas.

Il s’avère que l’ancien présentateur a en fait plagié une biographie d’Hemingway écrite par Peter Griffin et publiée en 1985 aux États-Unis. Dupuis démasque la supercherie en trouvant une série de copier-coller. L’affaire est révélée par l’hebdomadaire et relayée par Le Monde, et l’éditrice d’Arthaud, Noëlle Meimaroglou, prétend qu’il s’agit d’une erreur de fichiers. PPDA s’est défilé, mais Meimaroglou avoue plus tard qu’il s’agissait d’un mensonge éhonté.

En 1991, Patrick Poivre d’Arvor était en position d’intouchable dans la rédaction de TF1. Tellement sûr de lui qu’il a pu falsifier impunément un reportage à Cuba au cours duquel il aurait prétendument obtenu un entretien en tête-à-tête avec Fidel Castro. Il a diffusé une fausse interview où il a fait croire aux téléspectateurs qu’il était en face du dirigeant cubain, alors qu’il n’en était rien.

Ce rendez-vous fictif a été diffusé pendant le JT de TF1, présenté par PPDA comme étant « exclusif », le 16 décembre 1991. Cependant, un mois plus tard, le grossier trucage a été démasqué. Le fraudeur assistait en fait à une conférence de presse qui s’était tenue à La Havane et s’était filmé en train de poser des questions seul et en reprenant celles d’autres journalistes.

Malgré cette faute grave, PPDA est resté en place. Selon Michèle Cotta, alors directrice de l’information de la chaîne, « On aurait été fou de le virer. PPDA, c’était la machine à cash de TF1. Et comment on aurait pu se priver de PPDA ? ». Ce sentiment d’impunité lui a permis d’agir à sa guise au sein de la tour de TF1 pendant de nombreuses années.