Santé : Doliprane, Eferalgan… une pénurie de paracétamol est-elle à craindre cet hiver ?

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé appelle à modérer l'utilisation du paracétamol cet hiver...

© par Juliette Serfat

Depuis quelques mois maintenant, les approvisionnements de Doliprane et d’Efferalgan sont sous tension en France. C’est pourquoi, les professionnels de santé sont invités à moins les prescrire. Et surtout, d’adapter les quantités pour éviter une pénurie. Ne vous inquiétez pas, la rédaction d’Objeko, va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?

Des restrictions cet hiver, pour éviter une pénurie

Décidément, cette année, les pénuries sont à la mode. Après l’huile, la moutarde ou encore l’essence, voilà que les médicaments pourraient manquer. En effet, dans un communiqué, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ont lancé une alerte. Et cela concerne le paracétamol. Il faut dire qu’avec près de 500 millions de doses vendues en France, il est le médicament le plus vendu dans l’hexagone.

Doliprane, Efferalgan, Fervex et autres Dafalgan, les marques qui commercialisent la précieuse molécule ne manquent pas. Malheureusement, cet hiver, les Français vont devoir se limiter sur la consommation de leur médicament préféré. En effet, l’ANSM appelle les professionnels de santé à limiter la distribution de paracétamol à leurs patients. Notamment pour permettre aux patients qui ont un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier.

Deux boîtes par patient en l’absence de prescription

Aux pharmaciens, l’agence publique demande notamment de restreindre la dispensation à deux boîtes par patient. Enfin, ça, c’est pour les personnes, qui n’auraient pas de prescription. Si vous êtes malade et que vous avez une ordonnance, pas de panique, le pharmacien vous donnera tout de même ce dont vous avez besoin. Enfin, les pharmaciens pourront quand même contingenter la distribution. Notamment en adaptant les ordonnances.

En gros, ils seront autorisés à distribuer une quantité de paracétamol inférieure à celle proposée par les médecins. L’ANSM enjoint ensuite les médecins à éviter de prescrire du paracétamol aux patients qui n’en ont pas un besoin immédiat. Elle leur demande également, dans la mesure du possible, de privilégier une posologie de trois prises par jour toutes les 8 heures. Au lieu de quatre prises par jour toutes les 6 heures. 

Paracétamol: des tensions d’approvisionnement depuis juillet dernier

De leur côté, les patients sont eux aussi mis à contribution en renonçant à constituer des stocks. Si l’agence nationale du médicament délivre ces consignes, ce n’est pas pour rien. En effet, c’est tout simplement parce que depuis le mois de juillet dernier, il existe des tensions d’approvisionnement. Liées notamment à des difficultés de production. Auxquelles s’ajoute une augmentation de la consommation dans le contexte du Covid-19.