Victime d’une arnaque en ligne, il fait condamner sa banque qui ne voulait pas le rembourser

Pas facile de répérer l'arnaque sur la Toile. De surcroit, après avoir payé les pots cassés auprès de son conseiller, la cible porte plainte contre sa banque. Qui aura le dernier mot ?

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Lassé de subir les conséquences de cette arnaque, le souffre-douleur des faussaires dézingue son établissement bancaire. Aïe, ça pique !

L’arnaque de trop ?

C’est une évidence. L’épisode du confinement a laissé des traces dans les mémoires et dans notre quotidien. À chaque nouveau variant, on redoute toujours le retour du protocole sanitaire. De leur côté, les falsificateurs se frottent les mains. Cachés derrière les écrans, les hater sèment la panique sur la Toile. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont profité allègrement de cette zone de turbulences. Leur objectif était d’élaborer un maximum d’arnaque de cet acabit. À la police, on ne compte plus la quantité de plaintes ou d’enquêtes en attente d’être traitées !

Consultant régulièrement sa boite mail, cet homme surveille ses finances. Lorsque La Banque postale prend contact, il ne se méfie pas un quart de seconde. À l’intérieur du courriel, il reconnaît le logo et vérifie les numéros de Siret et Siren. En somme, tout est mis en œuvre pour atténuer les doutes de cet internaute. Dans cet article, Objeko vous donne justement des astuces pour repérer des fraudes numériques. Moins vous en êtes, plus vous serez en mesure d’esquiver l’arnaque. Sauf que dans ce cas, on ne lui demande pas ses identifiants, mais une validation par téléphone.

Et c’est à ce moment précis que son cauchemar va commencer. Le simple fait d’avoir rentré un code reçu par SMS donne le champ libre et déroule le tapis rouge à l’escroc. Moins d’une semaine plus tard, son conseiller tire la sonnette d’alarme. A-t-il vraiment fait un virement de 2 000 euros en direction de la Lituanie ? Tout aussi suspects, ses prélèvements de 3.000 euros intriguent. En panique par cette arnaque, le concerné s’empresse de réclamer un remboursement de cette somme. Sauf que son établissement va refuser d’y procéder !

La justice s’en mêle !

Après avoir échangé avec le médiateur, il ne lâche pas l’affaire. Et pour cause, il décide de s’offrir les services du meilleur avocat du coin. Grâce à cet expert des nouvelles technologies, le duo de chic et de choc trouve l’argument imparable pour riposter. C’est l’évidence, cette arnaque, il ne souhaiterait pas qu’elle arrive à son pire ennemi.

Accusant la Banque Postale de ne pas respecter sa promesse de « devoir de vigilance » envers ses clients, le rapport de forces bascule et change. Désormais, la proie de l’arnaque remonte la pente. Il a la conviction qu’il va être entendu comme il le mérite !

Fin octobre, il sabre le champagne. Ce juge bienveillant a compris sa douleur. Donc, il souhaite réparer ce préjudice financier. Donc, au nom de toutes les autres victimes de ce type d’arnaque, il ordonne un remboursement immédiat. Cerise sur le gâteau, il y a 2 000 euros supplémentaires. Ces sommes correspondent aux « dommages et intérêts et frais de procédure« . Soucieux de ne pas s’enliser dans un conflit qui pourrait lui coûter beaucoup plus cher, l’antenne locale de la Banque postale finit par jeter l’éponge. De son côté, l’instigateur de cette procédure a un sourire jusqu’aux oreilles. « Ça m’a fait un placement à 5,4 % ! »

Merci à nos confrères de La Montagne