Koh-Lanta : voici ce que font les aventuriers quand ils sortent temporairement du jeu

Après avoir été éliminés de l'aventure, les apprentis Robinson de "Koh-Lanta" doivent attendre pendant trois jours pour savoir s'ils peuvent être réintégrés en cas d'abandon ou s'ils doivent rentrer chez eux. Ces soixante-douze heures sont suspendues et sont caractérisées par un confort retrouvé et une autarcie prolongée.

© TF1

Le concurrent Rudy de l’équipe rouge est revenu dans « Koh-Lanta, le feu sacré » sur TF1 le mardi 4 avril, après avoir été éliminé par ses coéquipiers trois jours plus tôt. Il a pu rejoindre le jeu grâce à la blessure de Martin, membre de la tribu jaune qui a dû quitter le jeu. Rudy est l’un des rares participants à avoir eu une deuxième chance de briller dans le jeu présenté par Denis Brogniart.

Pendant les trois jours où il était éloigné des caméras, Rudy a fait la même chose que tous les autres candidats éliminés. Chaque Robinson novice passe par le même « processus de sortie », quel que soit son sort final. Ce processus dure au maximum trois jours, le temps entre deux conseils d’élimination.

Après avoir été abandonné par ses compagnons de jeu, Rudy a été transporté par la route ou par la mer vers un nouveau lieu de résidence, comme un hôtel, une maison d’hôtes ou une maison. Le voyage se fait avec la « bâche fermée » pour maintenir la confidentialité du jeu et l’identité des candidats.

Koh-Lanta: Des petits plaisirs mais toujours hors du monde

« Je ne savais même pas où j’étais », se souvient Magali. Elle avait été écartée une première fois de « Koh-Lanta, les armes secrètes » en 2021, avant de revenir deux jours plus tard. Les compétiteurs quittent la vie spartiate des camps pour goûter aux petits plaisirs retrouvés de la civilisation, mais cela ne veut pas dire que tout est facile. « Nous ne sommes pas dans des palaces, mais nous avons droit à une douche chaude et à un bon lit. Nous avons également accès à des affaires qui sentent bon! », décrit Magali. En arrivant sur le lieu de villégiature, la coach sportive a remis à la production son « sac aventure » et ses vêtements sales en échange d’un accès à sa valise de voyage embarquée à Paris.

Les aventuriers ont faim après leur séjour sur l’île, et bien que leur retour à la nourriture soit progressif, ils ont droit à de véritables repas. « Leur retour à la nourriture est encadré par l’équipe médicale pour éviter tout problème de santé », précise Julien Magne. « On est rationnés », confirme Magali. L’éliminé est accompagné d’un psychologue pendant tout son séjour dans ce cocon.

S’il est hors jeu, le banni reste également hors du monde. Il n’a pas accès au téléphone, à Internet, à la télévision ni même à de simples journaux. « Ils n’ont pas de contact avec l’extérieur afin de les garder concentrés sur l’aventure, dans l’hypothèse où ils la réintégreraient », justifie le cadre d’ALP. En pleine crise Covid-19, Magali est même restée à l’isolement. « Je ne sortais pas. Je prenais mes repas dans ma chambre. J’avais simplement une nounou polynésienne super avec qui je pouvais discuter », se souvient-elle.

Côté loisirs, les aventuriers peuvent bouquiner, écouter de la musique ou jouer aux cartes. Mais l’heure est surtout à l’introspection. « Beaucoup ont le réflexe d’écrire leurs souvenirs », témoigne Julien Magne. Et tous espèrent jusqu’à la dernière minute pouvoir revenir.

C’est le producteur qui informe les candidats de l’heureuse nouvelle en personne. Tout s’enchaîne ensuite très vite. « On m’a redonné mon sac à dos. J’ai eu seulement quelques minutes pour remettre mes fringues mouillées et mes chaussettes sales avant de partir de l’hôtel », plaisante encore Magali. Les candidats n’ont aucune information sur ce qui les attend. Convoyés de nouveau « bâche fermée » jusqu’à leurs camarades naufragés, ils n’apprennent qu’une fois sur place dans quelle tribu ils vont atterrir. « On se demande comment on va être accueilli », se rappelle Magali. « On se sent plus fort car on a dormi et mangé. Mais cet avantage s’estompe vite, au bout de deux à trois jours ».

Le sort du repêché se joue souvent rapidement. Rudy, qui a été rapporté dans l’équipe jaune, a été éliminé à nouveau dès le conseil suivant de « Koh-Lanta, le feu sacré ». En revanche, Magali a profité de son retour pour aller jusqu’au 33ème jour de la compétition. Elle a finalement été évincée aux portes de l’épreuve d’orientation, gagnant au passage un surnom : « le phénix ».