LEP: Le taux du Livret A et du LDDS restera fixé à 3% jusqu’en février 2025, ce qui signifie que les épargnants continueront de bénéficier de rendements stables sur leurs dépôts. Cependant, cette décision est actuellement contestée et fait l’objet d’un recours devant le Conseil d’Etat, ce qui laisse planer une certaine incertitude quant à l’avenir de ces taux.
En revanche, le Livret d’épargne populaire offre un taux de rémunération de 6% depuis 2020, ce qui en fait une option très attrayante pour les épargnants à la recherche de rendements plus élevés. De plus, depuis le 1er octobre, le plafond des versements sur ce livret a été fixé à 10 000 euros, offrant ainsi aux épargnants la possibilité de déposer des montants plus importants.
Il est important de noter que le taux du LEP est révisé deux fois par an en fonction de l’inflation, ce qui permet d’ajuster les rendements en fonction des conditions économiques. Pour que le taux reste à 6% lors de la prochaine révision en 2024, il faudrait que l’inflation soit également de 6% au cours du deuxième semestre 2023, ce qui pourrait être un défi compte tenu de la volatilité des taux d’inflation.
En résumé, bien que le taux du Livret A et du LDDS reste inchangé à 3%, le Livret d’épargne populaire offre des rendements plus élevés, ce qui en fait une option à considérer. Cependant, il est important de garder à l’esprit que les taux peuvent être sujets à des révisions en fonction de l’inflation, ce qui peut influencer les rendements futurs.
Un taux d’intérêt technique du LEP de 4,4%
Cependant, les chiffres récents publiés par l’Insee indiquent une légère baisse de l’inflation à 4% en octobre, par rapport à 4,9% en août et en septembre. Cette diminution de l’inflation, bien qu’elle soit bénéfique pour le pouvoir d’achat, pourrait avoir un impact sur la rémunération du LEP. En effet, avec un écart de plus de 1,6 point entre le taux actuel du LEP fixé à 6% et l’inflation prévue à 4,36% entre juillet et décembre, il est probable que la Banque de France suggère une réduction du taux du LEP à partir du 1er février prochain.
Le gouverneur de la banque centrale, François Villeroy de Galhau, a été interrogé à ce sujet en juillet dernier mais a évité de répondre directement à la question. Il faudra donc attendre la mi-janvier pour connaître la décision de la Banque de France concernant le futur taux du LEP. Selon les prévisions, la Banque de France pourrait proposer au gouvernement d’appliquer la formule de calcul en fixant le taux du LEP à 4,40% ou de l’arrondir légèrement à 4,50%. Une autre possibilité serait de limiter la baisse en maintenant le taux du LEP à 5% voire 5,50%, comme cela a été fait lors de la précédente révision en juillet dernier.