En janvier 2022, l’émission « Zone interdite » a diffusé une enquête sur le séparatisme et l’islam radical. Cette enquête a suscité un grand débat dans la société française et a soulevé de nombreuses questions. Les journalistes ont été confrontés à des pressions de toutes parts, avec des réactions négatives de la part de certains groupes et individus.
Quelques jours après la diffusion de l’enquête, la journaliste Ophélie Meunier a reçu un appel du ministre de l’Intérieur. Cette proposition de protection a suscité des inquiétudes et des craintes pour elle et sa famille. Cette initiative a été prise pour garantir la sécurité de la journaliste et lui permettre de poursuivre son travail en toute sécurité. Pendant 18 mois, Ophélie Meunier a collaboré avec les équipes de l’agence de presse Tony Comiti Productions pour réaliser cette enquête.
Lors de la diffusion de l’enquête, la journaliste a fait l’objet de menaces de mort qui ont duré cinq mois. Ces menaces ont eu un impact important sur sa vie privée et sur celle de sa famille. Toutefois, elle a réussi à surmonter ces difficultés et à poursuivre son travail de journaliste. Elle a déclaré que la liberté d’information est une valeur fondamentale de la société française et que les journalistes doivent être en mesure de couvrir les sujets de manière factuelle et impartiale, sans être soumis à des pressions idéologiques.
« C’est un sujet d’actualité qui mérite d’être abordé sans être pris en otage entre l’extrême droite qui exploite le sujet et les islamistes radicaux qui nous empêchent d’en parler. C’est ce que nous avons fait », a-t-elle conclu lors de son apparition sur le plateau de « Quotidien » quelques semaines après les menaces.
Ophélie Meunier: « Les menaces étaient accompagnées d’insultes sexistes »
Ophélie Meunier est une mère de deux enfants, Joseph et Valentine, nés respectivement en juin 2019 et octobre 2021. Elle a été victime de menaces sérieuses et a porté plainte en mars 2023 avec Amine Elbahi, qui est également un militant associatif qui a été pris pour cible. Elle ne veut pas parler de ce sujet pour le moment parce qu’une enquête est en cours. Elle a déclaré que le reportage de l’an dernier a été très important pour l’émission.
Six mois plus tard, en 2022, Ophélie Meunier a exprimé sa satisfaction concernant l’enquête menée contre ses opposants dans les pages du magazine ELLE. Elle a déclaré : « Il y a eu une enquête et certains auteurs des menaces ont été identifiés. C’est pourquoi je le répète : il faut porter plainte. »
Ce n’est qu’après la fin de l’enquête, en décembre 2022, qu’elle a accepté de parler publiquement de ce qui s’est passé. Dans une interview pour Télé 7 Jours, elle a raconté les insultes profondément sexistes et les menaces de mort qu’elle et sa famille ont reçues. En tant que femme qui travaille, elle représente tout ce qui va à l’encontre de certaines valeurs de ceux que nous dénoncions.
