La réforme des retraites va engendrer plusieurs changements. Tout d’abord, un départ à la retraite retardé et une réévaluation des bonus et des pénalités.
Tout savoir sur la réforme des retraites !
La période est compliquée pour bon nombre de Français en raison de l’inflation. Alors, le gouvernement a décidé de mettre à plat son dispositif des retraites. Dans le lot des nouveautés, il y a l’âge de départ à la retraite qui recule et qui est loin de satisfaire tout le monde. Ensuite, il y a des changements au niveau des bonus et des pénalités. Voici ce qui va changer en fonction de votre situation.
Emmanuel Macron tente une seconde fois de faire sa réforme des retraites
C’est la seconde fois que le président de la République essaye de réformer la retraite. En effet, il a voulu imposer le principe universel des retraites en 2020. Il s’agissait de réunir tous les régimes existants, à savoir aux alentours de 40, mais ce projet a été abandonné. Mais, Emmanuel Macron vient tout juste d’être réélu et il ne va pas abandonner son ambition de si tôt. Alors, le chef d’État tente une nouvelle stratégie. Cette réforme des retraites « paramétrique » est ambitieuse puisque les personnes vont devoir « travailler plus longtemps ».
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Le président veut aller encore plus loin que Sarkozy
Déjà en 2010, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a reculé l’âge du départ à la retraite de 60 à 62 ans. Plus de dix ans plus tard, celui qui vient de gagner une majorité relative à l’Assemblée nationale garde cette même logique et veut encore retarder le départ des travailleurs. Pour les Français, cela représente quatre mois de travail supplémentaire chaque année.
L’application de cette réforme des retraites va débuter à partir de septembre prochain, en même temps que l’installation d’un Conseil national de la refondation (CNR). Il s’agit d’une nouvelle instance avec des élus et des citoyens tirés au sort. Ces personnes auront pour but de travailler sur les nouveaux dispositifs qui vont apparaître au troisième trimestre 2023.
Macron va tout faire pour mettre en œuvre la réforme des #retraites puisqu’elle est exigée par l’UE, notamment en contrepartie du « plan de relance » de l’🇪🇺 !
RN et NUPES doivent faire leur travail d’opposition et lancer un RIP contre cette réforme ! https://t.co/IPmPKrcF3y
— Charles-Henri Gallois 🇫🇷 (@CH_Gallois) June 26, 2022
Les syndicats ne sont pas tout à fait sur la même longueur d’onde…
La réforme des retraites n’est pas encore totalement définie, mais il existe quand même les grandes lignes. Et cela a déjà suffi pour énerver les syndicats. En effet, tous les syndicats sont inquiets pour l’âge légal de départ à la retraite. Même la CFDT, qui d’habitude est plutôt en phase avec le gouvernement, n’est pas du tout d’accord avec le projet.
Pour le moment, les politiciens ont expliqué que le seuil irait à 65 ans d’ici fin 2031 et même 64 ans d’ici à 2028 ! En plus de cela, le gouvernement réfléchit aussi à faire disparaître définitivement les régimes spéciaux de retraite. Par exemple, les travailleurs RATP ou des industries électriques et gazières (IEG) n’auront plus leurs avantages, ce qui risque de faire grincer des dents…
«On n’a pas besoin d’une crise sociale. Cette réforme des retraites rangez-là !», Alexis Bachelay dans #SoirInfo pic.twitter.com/0wEQd04tQl
— CNEWS (@CNEWS) July 1, 2022
Une crise sociale à venir ?
Apparemment, ces nouvelles mesures vont s’appliquer sur le principe de la « la clause du grand-père ». Cela signifie que seuls les nouveaux embauchés dans ces professions vont être concernés. Malgré tout, est-ce que cela ne va pas engendrer une vague de manifestation ? En effet, les résistants ont déjà mis en avant leurs arguments. Par exemple, ces derniers ont expliqué que le déficit a été moins fort que prévu pour l’année 2020, même avec la crise sanitaire.
Ensuite, les opposants ont aussi expliqué qu’avec 18 milliards d’euros de manque à gagner, ce qui représente 0,8 % du PIB, le dispositif actuel est loin d’être à la déroute.
.@Fabien_Roussel : « C’est un exercice difficile pour la Première ministre, de réussir à construire un discours avec une orientation de sa politique qui vise à convaincre largement sur les bancs de l’Assemblée. La réforme des retraites est pour moi une ligne rouge » #QuestionsPol pic.twitter.com/uFSd46xfnD
— France Inter (@franceinter) July 3, 2022
Une espérance de vie qui varie en fonction de la catégorie sociale
Par ailleurs, l’Insee a aussi partagé des informations inquiétantes au sujet de la situation des seniors en France. En effet, selon l’institut, 75 % des seniors les plus modestes ne survivent pas au-delà de 62 ans tandis que 95 % des plus riches restent en vie. Ainsi, on peut conclure que l’espérance de vie dépend forcément de leur catégorie sociale.
Pire encore, après 65 ans, seuls 69 % des plus pauvres réussissent à survivre alors que les plus riches sont à 97 %. Donc, la mortalité est importante entre 62 et 65 ans. En d’autres termes, certains n’auront même pas l’âge d’arriver à la retraite… « Aujourd’hui, les personnes qui seront touchées par la retraite à 65 ans sont dans des situations pivots où ils ont à charge à la fois leurs parents dépendants, leurs enfants et parfois même leurs petits-enfants », informe Loïc Trabut, chercheur à l’Institut national des études démographiques (Ined).
Voilà pourquoi la réforme des retraites… Ils rôdent autour comme des vautours… pic.twitter.com/MPPMqGkvnq
— Manouck (@Manouck44) June 26, 2022