Quand peut-on refuser de payer une facture de gaz et d’électricité ?

Les factures de régularisation sont envoyées une à deux fois par an par les fournisseurs d'énergie, mais le délai de réception peut affecter le paiement du client.

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Après avoir effectué le dernier paiement, EDF émet une facture finale. Cette facture finale est une représentation précise de la différence entre la quantité d’électricité que vous avez réellement consommée et le montant que vous avez déjà payé, comme l’explique EDF sur son site web. Cette facture est un document important qui peut avoir un impact sur votre budget. Cependant, si vous constatez que EDF met un temps excessif à vous envoyer cette facture finale, vous avez le droit de la contester. Il est important de noter que vous devez le faire dans les quatorze mois qui suivent la période de consommation concernée. Par conséquent, il est essentiel de garder une trace de vos factures et de vos paiements.

Comment contester les factures de gaz et d’électricité

Dans certaines circonstances, il peut arriver qu’un client se retrouve confronté à une situation où il fait le choix de refuser de s’acquitter d’une facture après l’écoulement d’une certaine période de temps. Cette décision peut être motivée par l’article L224-11 du Code de la consommation, qui énonce explicitement qu’aucune consommation de gaz ou d’électricité ne peut être facturée si cette consommation remonte à plus de quatorze mois depuis le dernier relevé effectué.

En se trouvant dans une telle situation, lorsque le client réalise que le fournisseur a omis de respecter ce délai de 14 mois prescrit par la loi, il est en droit de contester la facture de régularisation. Pour initier ce processus de contestation, la première étape consiste pour le client à entrer en contact avec le service client de son fournisseur d’énergie.

Si la prise de contact directe avec le service client n’aboutit pas à une résolution de la situation qui soit satisfaisante pour le client, celui-ci a alors l’option d’envoyer une réclamation écrite au fournisseur par courrier recommandé. Cette action représente une étape cruciale du processus, car elle permet de formaliser la plainte et peut servir de preuve écrite des efforts entrepris par le client pour tenter de trouver une solution au problème.

Dans l’éventualité où le fournisseur reste silencieux face à la réclamation écrite, ou encore si la réponse apportée par le fournisseur ne correspond pas aux attentes du client, ce dernier a la possibilité de faire appel à un médiateur national. Ce médiateur, qui représente une figure neutre et impartiale, peut être contacté de différentes façons.

Parmi les différentes méthodes de contact, l’une des plus pratiques est de le faire en ligne, par le biais de la plateforme Sollen. Une autre option consiste pour le client à remplir le formulaire approprié et à l’envoyer à l’adresse du Médiateur nationale de l’énergie. Cette démarche assure que la plainte du client sera prise en compte par une autorité compétente qui pourra aider à résoudre le litige de manière équitable.

Exceptions importantes à prendre en compte

Le processus de préparation d’un formulaire de plainte est crucial. Il est absolument essentiel que ce formulaire soit soigneusement préparé et accompagné de tous les documents justificatifs nécessaires, tels que ceux énumérés sur ce site. Ces documents, qui peuvent comprendre des factures, des contrats ou tout autre document pertinent, sont indispensables pour démontrer la validité de la réclamation du client. En les fournissant, le client peut aider à étayer son cas de manière significative.

Cependant, il est important de noter que dans des circonstances exceptionnelles, des exceptions peuvent être faites à la règle générale. Un exemple de cela pourrait être si les fournisseurs d’énergie se trouvent dans une situation où ils ne peuvent pas accéder physiquement au compteur de leurs clients. Si, malgré l’envoi d’une lettre recommandée, ils ne reçoivent pas de relevé de consommation de la part du client, ils sont alors autorisés à dépasser la période normale de quatorze mois pour régler le litige. C’est une mesure qui peut être nécessaire pour assurer l’équité et l’efficacité du processus.

En outre, une autre exception importante concerne les cas de fraude suspectée. Dans ces situations, le fournisseur d’énergie a également le droit, comme indiqué sur ce site, de dépasser le délai de quatorze mois pour mener une enquête approfondie et prendre les mesures appropriées. Cette exception sert à protéger à la fois le fournisseur et l’intégrité du système d’énergie dans son ensemble. Elle garantit que toute activité frauduleuse peut être correctement identifiée et traitée.