RSA, prime d’activité, APL (aides sociales) : prévoir des revalorisations moindres en 2025

En avril, les aides sociales augmentent pour suivre l'inflation. Après l'augmentation de 2024, un changement significatif pourrait être observé en 2025.

© CAF

Il y a quelques mois, l’homme politique français, Bruno Le Maire, a évoqué une notable augmentation des aides sociales. Cette augmentation serait de l’ordre de 4,6% et devrait être effective à partir de l’année 2024. Plus précisément, cette hausse serait mise en place à partir du 1er avril 2024. Cependant, il est important de noter que le taux précis de cette augmentation n’a pas encore été officiellement confirmé par le gouvernement.

En ce qui concerne les plans actuellement envisagés pour l’année 2024, il est attendu que plusieurs aides importantes, parmi lesquelles on compte le Revenu de Solidarité Active (RSA) et la prime d’activité, connaissent une augmentation substantielle de 4,6%. Cette hausse est principalement due à l’inflation qui a été observée en 2023. Les bénéficiaires de ces aides sociales devraient pouvoir constater cette différence dès le mois de mai, lorsque les paiements seront effectués par les organismes compétents, comme la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA).

Outre ces annonces concernant les aides sociales, Bruno Le Maire a également évoqué un ralentissement prévu de la croissance économique en France. Il a aussi fait part d’un plan d’économie ambitieux visant à économiser pas moins de 10 milliards d’euros en 2024. Le ministre de l’économie a assuré que les impôts et les services publics ne seraient pas affectés par ces mesures d’économie.

Afin de réaliser ces économies, il a annoncé la mise en place de changements dans divers secteurs. Ces modifications concernent notamment l’emploi, le travail et l’environnement. L’objectif principal de ces changements est d’optimiser l’utilisation des fonds publics tout en préservant la qualité des services offerts à la population. Ces changements visent également à s’assurer que chaque euro dépensé par l’État est utilisé de la manière la plus efficace possible.

« Faut-il continuer à lier les aides sociales et les retraites à l’inflation ? »

La semaine dernière, mardi pour être précis, une question fondamentale a été soulevée par Thomas Cazenave, le ministre responsable des Comptes publics. Au cours d’une interview approfondie sur la station de radio nationale, France Inter, il a mis en lumière la question cruciale de la corrélation entre les pensions de retraite, les prestations sociales et l’inflation. « Devons-nous continuer à lier toutes nos aides et transferts à l’inflation ? Est-ce une façon appropriée de gérer nos comptes publics ? », a-t-il posé comme question, ouvrant ainsi un débat économique de grande importance qui nécessite une réflexion approfondie.

M. Cazenave a tenté d’apaiser les craintes du public, conscientes de la préoccupante réalité économique, et d’apporter un certain niveau de réconfort. Il a donné l’assurance que les pensions de retraite connaîtront une augmentation en 2024, ce qui est une bonne nouvelle pour les retraités. Cependant, l’avenir des aides sociales et familiales demeure incertain, et suscite des interrogations, en particulier en ce qui concerne leur indexation sur l’inflation en 2025. « Nous discuterons de cela pour le budget de 2025 », a-t-il déclaré, laissant ainsi la porte ouverte à d’éventuelles modifications de cette politique existante.

Par ailleurs, il convient de noter que même si la décision est prise de maintenir les aides en lien avec l’inflation, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) n’anticipe pas une hausse significative de l’inflation en 2024. L’Insee prévoit un taux d’inflation modeste de 2,5 % entre mars et juin. Donc, si cette prévision se confirme, l’augmentation des aides sociales et familiales en 2025 ne pourrait pas dépasser 4,6 %, comme c’est prévu cette année. Cela soulève une autre question importante : est-ce que cette augmentation serait suffisante pour soutenir adéquatement les bénéficiaires des aides sociales et familiales, en tenant compte de l’évolution des coûts de la vie ?