Le simulateur en ligne du gouvernement est censé vous aider à estimer les montants de l’Allocation adulte handicapée (AAH) et d’autres droits sociaux. Cependant, il y a des doutes quant à sa fiabilité.
L’AAH est une aide financière destinée aux personnes en situation de handicap, mais toutes les personnes handicapées ne peuvent pas y prétendre. Il y a plusieurs conditions à remplir pour y être éligible.
L’AAH est pour les personnes handicapées qui ont des difficultés à trouver du travail ou à subvenir à leurs besoins. Pour voir si vous pouvez y prétendre, vous pouvez utiliser un simulateur en ligne gratuit appelé Mes droits sociaux. Cependant, d’après un article de Handicap, cette plateforme n’est pas fiable.
Pour utiliser le simulateur, vous devez choisir l’allocation que vous souhaitez simuler et suivre 5 étapes : indiquer votre profil, votre conjoint, vos enfants à charge, vos ressources et vos revenus imposables. Les revenus à indiquer pour la simulation de l’AAH sont ceux de l’année N-2. La simulation est anonyme et vous pouvez la faire autant de fois que vous le souhaitez avec les données que vous voulez. Cependant, après avoir testé plusieurs situations, les experts de Handicap ont conclu que la simulation n’est finalement pas fiable.
Pourquoi le simulateur d’AAH n’est pas fiable ?
Voici quatre exemples qui montrent que le simulateur d’AAH n’est pas fiable.
1. Personne seule sans revenu imposable ni pension
Selon les experts de Handicap, la personne dans cette situation devrait recevoir 971,37 euros d’AAH et une complémentaire santé solidaire. Toutefois, la conclusion initiale contient plusieurs erreurs :
- Le montant de l’AAH en 2023 est de 971,37 euros et non de 960 euros.
- Cette personne n’a pas droit au RSA car l’AAH est supérieure au RSA (607,75 euros).
- Seuls les bénéficiaires du RSA peuvent obtenir la complémentaire santé solidaire.
2. Personne célibataire qui touche une pension d’invalidité de 500 euros par mois
Le simulateur a indiqué que cette personne ne pouvait pas bénéficier de l’AAH. Cependant, elle pourrait prétendre à une Allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) de 289,21 euros. Il n’est pas nécessaire de demander le RSA dans ce cas.
Toutefois, il y a des erreurs dans cette conclusion :
- La personne devrait recevoir une AAH différentielle de 121,37 euros (971,37 – 850), car sa pension d’invalidité doit être soustraite du montant de l’AAH.
- L’ASI n’est pas de 350 euros, mais de 289,21 euros en 2023.
3. Le cas d’une personne âgée de plus de 62 ans
Cette personne reçoit une pension d’invalidité de 500 euros. Elle a choisi de demander l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA) au lieu de l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI). D’après le simulateur, cette personne ne peut pas avoir l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et l’ASPA sera de 430 euros. Cependant, le calcul est incorrect.
Selon nos collègues de Handicap, la personne a droit à une AAH de 41,37 euros.
4. Un taux de handicap de 80 % + aide au logement + pension d’invalidité de 500 euros
Le simulateur a indiqué une ASI de 350 euros, une AAH de 460 euros et deux Majorations pour la Vie Autonome (MVA), une pour l’ASI et une pour l’AAH. En plus de cela, il y a 500 euros de pension et 30 euros de RSA (toujours injustifiés). Le total est de 1 540 euros. Encore une fois, le simulateur a commis une erreur.
