AAH: voici la liste complète des aides compatibles avec cette allocation

L'AAH fournit un revenu supplémentaire aux Français handicapés. Cette aide peut être combinée avec d'autres.

© Sarah Ait Ahmed

La Caisse d’Allocations Familiales, plus couramment appelée CAF, offre chaque mois une variété d’aides financières pour aider les personnes en difficulté. Parmi ces aides, on trouve l’Allocation aux Adultes Handicapés, ou AAH, qui est spécifiquement destinée à faciliter la vie des personnes handicapées. Cette aide peut représenter un soutien financier significatif et peut également être cumulée avec d’autres allocations, ce qui peut fournir un soutien financier encore plus conséquent pour ceux qui en ont le plus besoin.

L’AAH, une aide pour les personnes handicapées, mais avec des conditions

L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière destinée à améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap. Cependant, il est important de noter que cette aide n’est pas universellement accessible à toutes les personnes handicapées. Pour être éligible à l’AAH, il existe un ensemble de conditions spécifiques que le gouvernement français a établies.

L’éligibilité à l’AAH est déterminée par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). La CDAPH évalue votre niveau de handicap, qui doit se situer entre 50 % et 79 %. Cependant, ce pourcentage peut être revu à la hausse, atteignant 80 % ou plus, suite à une évaluation plus détaillée de votre situation.

En outre, pour prétendre à l’AAH, vous devez avoir plus de 20 ans, ou 16 ans dans certains cas particuliers. De plus, vous devez résider en France métropolitaine ou dans les départements d’outre-mer (à l’exception de Mayotte). Enfin, pour maintenir votre éligibilité à l’AAH, vous ne pouvez pas vous absenter de France pendant plus de trois mois consécutifs.

Une réforme qui change beaucoup de choses

Le 1er octobre 2023 marque un tournant majeur dans l’histoire de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), car la déconjugalisation de l’AAH a été mise en œuvre. Ce changement significatif a eu un impact considérable sur ceux qui reçoivent cette aide. Auparavant, les revenus du conjoint étaient pris en compte pour calculer le montant de l’AAH, comme indiqué sur ce lien. Cependant, à partir de maintenant, seule la situation financière de la personne qui fait la demande de l’AAH est prise en compte.

Cette réforme a eu pour conséquence immédiate d’ouvrir l’accès à l’AAH à des personnes qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas en bénéficier à cause des revenus trop élevés du foyer. De plus, cette mesure a offert une plus grande indépendance financière aux bénéficiaires de l’AAH. Ils reçoivent désormais leur propre allocation, sans que les revenus du conjoint ne soient pris en compte.

Il est important de noter que la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) et la Mutualité Sociale Agricole (MSA) ne tiennent pas compte d’une éventuelle diminution due à la déconjugalisation. De plus, et c’est une autre bonne nouvelle, l’AAH a connu une augmentation grâce à la déconjugalisation, comme le précise ce lien. En effet, le montant mensuel de l’AAH pour une personne seule est passé de 956,65 euros à 971,37 euros, une hausse non négligeable qui permettra d’améliorer la vie de nombreux bénéficiaires.

On peut cumuler l’AAH avec d’autres allocations

En France, le montant de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) dépend en grande partie de la situation familiale de la personne concernée. Cette aide financière peut être cumulée avec d’autres formes d’assistance, telles que la prime d’activité, la majoration pour la vie autonome et les allocations de logement, offrant ainsi un soutien supplémentaire aux personnes handicapées.

Cependant, il est important de noter que le montant de l’AAH peut être réduit si la personne reçoit d’autres types d’allocations, comme la pension d’invalidité ou le Revenu de Solidarité Active (RSA). En particulier, l’AAH ne peut pas être cumulée avec l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS), une aide dédiée aux personnes qui ont épuisé leurs droits au chômage.

En ce qui concerne la retraite, une personne peut continuer à recevoir l’AAH si son taux d’incapacité est d’au moins 80 %. Cependant, si le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79 %, l’AAH cesse d’être versée une fois que la personne atteint l’âge légal de la retraite. Il existe d’autres formes d’aides pour compléter le revenu à la retraite, mais pour y avoir accès, il est nécessaire de faire une demande à la Caisse d’Allocations Familiales (CAF).

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