Livret A, LEP… Cette règle qui n’avantage vraiment pas les épargnants français

La méthode française date d'il y a plus de 200 ans...

© Ingrid Bernard

En France, les intérêts des livrets d’épargne sont calculés tous les 15 jours et versés une fois par an, le 31 décembre. Une méthode d’un autre âge, qui vous grignote des intérêts. Ne vous inquiétez pas, la rédaction d’Objeko, va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?

Le calcul au jour le jour plus favorable à l’épargnant

Face à l’inflation galopante, les taux des produits d’épargne réglementée ont été fortement augmentés. Un Livret A à 3%, un LEP à 6,1%, il y a bien longtemps qu’on avait pas vu une hausse aussi forte. Malheureusement, il y a un petit bémol à cette augmentation. En effet, il faudra attendre la fin de l’année 2023 pour récolter les fruits de cette embellie. Il faut dire que leurs intérêts sont calculés tous les 15 jours, le 1er et le 16 de chaque mois, et versés en une fois, le 31 décembre de chaque année.

Une règle qui n’est valable qu’en France. Ailleurs, c’est une autre règle, qui prévaut. En effet, les intérêts sont calculés chaque jour et versés sur le compte à la fin de chaque mois. Une méthode de calcul plus favorable à l’épargnant. Premièrement, il permet de toucher chaque mois ses intérêts, et donc d’en disposer comme bon vous semble. Puis, il permet également de limiter la perte de revenus. Perte engendrée par la règle des quinzaines lorsque vous effectuez des retraits sur votre compte épargne.

Une règle qui date d’il y a plus de 200 ans

D’où vient cette spécificité française ? Et bien, c’est très simple. Elle daterait de la création du Livret A. En effet, la règle des quinzaines est intimement liée au vénérable compte épargne, créé il y a plus de 200 ans. Et aujourd’hui, cette règle est encore active. Elle est même inscrite dans le code monétaire et financier. Ce qui signifie que les banques ne peuvent pas y déroger. Et changer cette règle ? Personne ne veut le faire pour le moment.

En effet, personne n’a encore appelé publiquement à une évolution du mode de calcul des intérêts des livrets. Et encore moins les banques. Il faut dire, que le vieux système actuel est plutôt en faveur des établissements de crédit. On comprend  donc pourquoi, ils ne se bousculent pas au portillon pour le faire évoluer. Le sujet n’est pas non plus prioritaire du côté des épargnants. Qui sont plutôt satisfaits du mode de calcul d’aujourd’hui. Et vous, qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à nous dire dans les commentaires.