Une vidéo virale, visionnée plus de 2 millions de fois sur Facebook, a suscité un débat véritablement animé. En effet, une internaute a filmé ses achats dans un supermarché Leclerc en France. Elle met alors en évidence ce qu’elle considère comme une arnaque. Ou du moins une pratique très douteuse de la part de l’enseigne.
Alors que cette internaute pesait des oignons sur une balance, elle a retiré un plateau en plastique. Celui-ci est effectivement posé sur chaque balance. La pesée avec le plateau affichait alors un prix de 2 euros pour environ 570 grammes d’oignons. Alors que sans ce plateau, le prix était de 1,47 euro. C’est pourquoi elle émet des doutes quant à une possible arnaque.
Leclerc : une arnaque à la pesée dans les supermarchés ?
À la suite de la diffusion de cette vidéo sur la Toile, Leclerc a alors tenu à réagir. En effet, des échanges ont eu lieu entre l’internaute et Leclerc. La chaîne de supermarchés a alors expliqué que ces plateaux servaient à faciliter le nettoyage des balances. L’enseigne a également affirmé que le poids de la balance était parfaitement ajusté pour ne pas léser les clients. Ainsi, le poids affiché avec le plateau était à 0 kg. Et, sans celui-ci, il était en négatif. Selon Leclerc, il n’y a donc aucune arnaque ou tromperie.
La vidéo ne permettant pas de vérifier directement les poids avant et après, des questions subsistent quant à la validité des allégations avancées. Cependant, une réglementation stricte encadre les instruments de pesage en contexte commercial. De plus, l’Institut national de la consommation souligne que les commerces peuvent être pénalement poursuivis si leurs balances ne sont pas correctement tarées. En effet, dans ce cas-là, cela relèverait de l’arnaque.
Réglementation stricte et sanctions
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes rappelle la nécessité de tarer les balances afin que les clients ne paient pas le poids de l’emballage et de prévenir toute arnaque. Une tromperie sur la quantité de marchandises constitue effectivement une infraction passible de sanctions sévères. Et ce, avec une peine pouvant aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et/ou une amende pouvant atteindre 300 000 euros.
Les commerces doivent garantir l’entretien et la conformité de leurs instruments de pesage. De plus, un organisme agréé a l’obligation de le vérifier chaque année ou tous les deux ans. Une vignette verte atteste alors de la conformité de l’instrument. Et celle-ci doit être visible par les consommateurs pour éviter toute tromperie ou arnaque. Par ailleurs, la DGCCRF souligne que les consommateurs peuvent signaler toute pratique douteuse sur le site SignalConso, favorisant ainsi une veille collaborative et une meilleure protection des consommateurs contre les **arnaques**.
