Fin de la vignette verte : les raisons pour lesquelles cela représente un défi pour les policiers municipaux

La fin de vignette verte : implications et conséquences directes pour les policiers municipaux et leur quotidien de travail

© sudouest-photo

« 67 km/h, véhicule Renault blanc« . C’est de cette façon qu’une voiture roulant à une vitesse impressionnante est repérée par les forces de l’ordre dans la paisible ville de La Roche-sur-Foron. Les membres dévoués et vigilants de la police locale, toujours à l’affût de toute irrégularité, procèdent alors à une vérification minutieuse des documents du conducteur. Le policier, avec une voix ferme mais juste, demande d’un ton professionnel, « Avez-vous vos papiers, permis de conduire, carte grise« . Puis, en ajoutant une pointe d’ironie avec un sourire en coin, il ajoute, « Je ne vais pas demander l’assurance (vignette verte), vous savez pourquoi ? »

Fin de la vignette verte

Depuis le 1ᵉʳ avril, en raison d’un changement de réglementation, l’autocollant d’assurance et la carte verte ne sont plus nécessaires. Ce fait est souligné dans ce lien. Par le passé, l’oubli de ces documents importants, ou la détérioration de l’autocollant d’assurance, pouvait entraîner une amende de 35 euros imposée par la police. Mais désormais, cette sanction n’est plus applicable, ce qui représente une grande évolution dans la réglementation routière.

« Une perte de temps « 

Cependant, l’absence de ces documents rend plus difficile la vérification de l’assurance des conducteurs par les forces de l’ordre. En effet, les policiers locaux ne disposent pas d’un accès direct à la liste des véhicules assurés. Pour obtenir cette information cruciale, ils doivent faire appel à la police nationale ou aux gendarmes, ce qui peut entraîner des retards. « C’est un retard pour le conducteur, qui peut s’énerver pendant ce contrôle, et aussi pour nous c’est une perte de temps« , déclare Philippe Bolzoni, le chef de la police locale, soulignant les défis auxquels ils sont confrontés dans ce nouveau contexte.

Notre voyage se poursuit ensuite à la fourrière, où avant de restituer un véhicule, la police procède à une vérification de votre assurance. Là encore, ils n’ont pas accès à la liste des véhicules assurés. Cédric Laporte, le gérant de la fourrière, exprime ses préoccupations : « Si on ne peut pas vérifier l’assurance, la voiture va rester plus longtemps en fourrière, et cela va coûter plus cher au propriétaire« . Il estime que cette mesure pourrait dissuader certains de frauder. Actuellement, on estime à 700.000 le nombre de conducteurs qui roulent sans assurance, un chiffre alarmant qui met en évidence l’importance d’une réglementation efficace.