Héritage : est-ce toujours avantageux d’accepter un héritage ?

Héritage : le règlement des droits de succession peut être un véritable fardeau pour les héritiers. On vous donne tous les détails.

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Un décret récent vise à simplifier les procédures administratives liées à l’héritage. En effet, il modifie le délai de quatre mois initialement accordé pour les garanties et les demandes de crédit d’héritage. Ainsi, le comptable public dispose désormais de deux mois pour répondre à ces demandes, tandis que le contribuable bénéficie d’un délai de quatre mois. De plus, le délai pour obtenir des garanties supplémentaires a été réduit à un à deux mois après l’obtention du crédit.

La notion de succession est capitale dans notre société, car elle permet de transmettre les biens d’une personne décédée à ses héritiers. Cependant, il est important de noter que si le défunt avait des dettes, celles-ci sont également transmises à l’héritier. Dans le cas où les dettes seraient plus importantes que les biens hérités, l’héritier a la possibilité de refuser l’héritage. Ainsi, il n’aura pas à assumer le remboursement des dettes, mais il ne pourra pas non plus bénéficier des biens du défunt.

Refuser l’héritage n’est cependant pas la seule solution envisageable. Dans certains cas, il est possible de conserver une partie des biens du défunt. Par exemple, si celui-ci a fait une donation de son vivant, à condition que cela ne porte pas préjudice aux autres héritiers. Un héritier peut également refuser un héritage grevé de dettes, tout en acceptant un objet de famille qui lui aurait été légué.

Est-ce que le refus d’un héritage est définitif ?

La prise de décision concernant l’acceptation ou le refus d’un héritage est un enjeu majeur et souvent une tâche complexe. Cette décision est généralement irrévocable, ce qui signifie qu’une fois que vous avez décliné un héritage, il est en général impossible de revenir en arrière et d’accepter cet héritage plus tard.

Cependant, il existe certaines situations spécifiques dans lesquelles vous pouvez éventuellement changer d’avis. Par exemple, si un autre bénéficiaire accepte l’héritage, alors la personne qui avait initialement refusé a la possibilité de changer sa décision. Cette possibilité est offerte dans un délai de dix ans à compter de l’ouverture de la succession. Il s’agit d’une période de temps relativement longue qui offre à l’héritier initial l’opportunité de réévaluer sa situation financière, de prendre en compte de nouveaux éléments et de faire un choix plus éclairé.

Dans le cas où aucun des héritiers n’accepte l’héritage, le droit de succession est automatiquement transféré à l’État. Dans cette situation, les héritiers ne peuvent plus revenir sur leur décision de refus. Il est donc extrêmement important de bien peser les avantages et les inconvénients, et de prendre le temps nécessaire pour faire une analyse approfondie avant de prendre une décision finale.

Une autre circonstance dans laquelle un héritier peut potentiellement changer d’avis concerne la découverte de dettes inconnues laissées par le défunt après l’acceptation de l’héritage. Si l’héritier découvre que le défunt avait des dettes conséquentes, il a la possibilité de changer d’avis. Pour ce faire, l’héritier doit entrer en contact avec le tribunal judiciaire dans les cinq mois suivant la découverte de ces dettes. Afin d’être autorisé à changer d’avis, l’héritier doit démontrer qu’il ne pouvait pas avoir connaissance de ces dettes au moment de l’acceptation de l’héritage et que ces dettes ont un impact significatif sur son patrimoine.