Lidl, Zara, H&M…: ces marques dénoncées pour très mal payer leurs fournisseurs au Bangladesh

Quelle mouche a piqué ces marques ? Si on avait su qu'elles se comportaient de cette manière, on ne leur aurait jamais fait confiance. On fait le point sur ce dossier explositf !

© WION Web Team

Avec l’inflation, on veut économiser quelques euros en prisant les marques discount. Hélas, elles ne sont pas franches avec les clients !

Sos marques en détresse !

Incroyable mais vrai ! Lorsque l’Université d’Aberbeen enquête sur les marques Lidl, Zara, H&M, elle ne s’attendait pas à découvrir ce genre de scandales. Certes, vu la politique tarifaire, elle se doutait qu’il y avait un lièvre. Et pour cause, parmi quelques modèles issus de la dernière collection, des promotions ridiculisent l’inflation. Pas la peine d’attendre le Black Friday ou les soldes pour renouveler sa garde-robe.

Or, en regardent l’étiquette, les spécialistes se rendent compte que l’origine est identique sur pas mal de références. Tout se passerait au Bangladesh. Sur place, le prix des fournisseurs défie toute concurrence. Résultat des courses, toutes les marques veulent profiter de ce système avantageux. Or, à force de tirer sur la corde, cette dernière va céder sous la pression.

Vent de panique dans les usines

En se rendant sur place, les économistes tentent d’élucider ce mystère. Comment se fait-il que les marques Inditex (Zara, H&M, Next), Lidl, Primark et d’Aldi ait autant croqué dans la pomme au point de n’en laisser que des miettes ? Dès le démarrage de la pandémie, le service logistique tente de négocier des tarifs avantageux. La menace est de mettre la clé sous la porte est tellement forte qu’ils revoient leur copie en urgence. Et c’est justement là que se trouve le couac. Depuis la fin de la crise sanitaire, rien n’a changé.

Qu’on se le dise, la g**rre en Ukraine n’est que la pointe visible de l’iceberg.Toutes ces marques ont tellement tiré les ficelles de manière subtile que personne ne s’est rendu compte avant de la supercherie. Comment faire pour que cela ne pâtisse pas sur le moral des locaux ? Chez Objeko, on n’ose pas imaginer ce qui se passerait si l’inflation s’installait dans la durée. Pire encore, si un nouveau variant sème la panique sur la planète, ça serait la fin des haricots !

Qu’en pensent les marques ?

Ayant eu vent de cette enquête dévastatrice pour son image, le siège Lidl publie un communauté. Destinée à redorer son image auprès des clients mais aussi des marques concurrentes, elle tape du point sur la table. Depuis toujours, l’enseigne allemande s’« engage à garantir des salaires minimums dans sa chaîne d’approvisionnement et à assurer une planification préalable durable de la production de produits textiles« . Doit-on les croire ?

Quant aux marques présentes dans le groupe Inditex,  elles parlent d’une seule voix.  « Nous avons garanti le paiement de toutes les commandes déjà passées et en cours de production. » En contact permanent avec « les institutions financières, [notre objectif est de] faciliter l’octroi de prêts aux fournisseurs à des conditions favorables. » Là, encore, on a pas de preuves irréfutables…

Enfin, alors qu’elle vient de poser ses valises en Ile de France, Primark avoue à demi-mot ses fautes. Contrairement aux autres marques, elle déplore avoir dû « annuler certaines commandes pendant la pandémie. » Par contre, un mois après, elle développe « un fond salarial de plus de 24 millions d’euros« . Une fois encore, on nous certifie que la manœuvre est censée « soutenir la capacité des fournisseurs à payer leurs travailleurs. »

Quelle est la morale de cette histoire ?

À l’instar du célèbre Grocery Supply Code of Practice, la Communauté européenne devrait créer une loi ou un guide de bonnes pratiques pour l’industrie vestimentaire. Affaire à suivre !

Merci à nos confrères de The Guardian et Grocery Gazette