Mort de Nahel : le policier sort du silence, ce qu’il a dit aux enquêteurs dévoilé

Le policier qui a tiré sur Nahel a témoigné devant l'IGPN. Il a nié avoir prononcé la phrase "tu vas prendre une balle dans la tête". L'audience pour décider si le policier doit être maintenu en détention aura lieu le jeudi 6 juillet.

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Lors d’un interrogatoire mené par l’Inspection générale de la police nationale le 27 juin, quelques heures après la mort de Nahel, le policier qui a tiré sur l’adolescent a expliqué les circonstances de son intervention et de son tir.

D’après les informations du journal Le Parisien qui a pu consulter un compte rendu de l’audition, le brigadier a déclaré qu’il était à son neuvième jour consécutif de travail ce jour-là. Il a crié à Nahel de couper le contact et a frappé plusieurs fois le pare-brise de la voiture pour attirer l’attention du conducteur.

Cependant, il n’a jamais menacé l’adolescent en lui disant : « Tu vas prendre une balle dans la tête ». Après avoir examiné une vidéo filmée par un témoin et largement diffusée sur les réseaux sociaux, l’IGPN a expliqué avoir entendu le policier crier « Coupe, coupe », avant de parler d’une troisième voix qui pourrait être celle du collègue du brigadier, qui aurait crié : « Tu vas prendre une balle dans la tête ».

Nahel : un policier tire sur un adolescent en fuite

Lors d’un contrôle routier, un policier a demandé à un adolescent de s’arrêter alors qu’il conduisait une Mercedes dans la voie de bus. Cependant, l’adolescent a soudainement pris la fuite à grande vitesse, ce qui a inquiété le policier quant à la sécurité des autres usagers de la route.

Dans le but de protéger le public et de prévenir tout accident, le policier a décidé de tirer en direction du bas du corps de l’adolescent, tout en envisageant la possibilité d’avoir à ouvrir le feu pour éviter de blesser un tiers. Le policier a expliqué son geste en soulignant qu’il croyait que son collègue était coincé entre la voiture Mercedes et un mur derrière lui, et craignait que l’adolescent ne le libère en prenant la fuite.

Ces événements dramatiques ont mené à une accusation d’homicide volontaire pour le policier, qui a été placé en détention provisoire à la prison de la Santé. Le brigadier a contesté cette décision et une audience est prévue pour le jeudi 6 juillet, où il tentera de prouver sa bonne foi et son intention de protéger la sécurité publique.

Le parquet, quant à lui, a requis le maintien de la détention provisoire en attendant l’issue de l’enquête et de la procédure judiciaire. En somme, cette affaire met en lumière la complexité et les défis auxquels sont confrontés les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs fonctions, ainsi que le besoin de réflexion et de débat sur les pratiques et les protocoles en matière de sécurité publique.