Le Pacte Enseignants est devenu un sujet sensible à l’approche de la nouvelle année scolaire. Il est proposé à tous les enseignants des écoles primaires, des collèges et des lycées, qui peuvent choisir de s’engager dans des missions supplémentaires tout au long de l’année en échange d’augmentations de salaire. Ces missions seront rémunérées au double du taux horaire habituel pour les heures supplémentaires et devront représenter un minimum de 18 heures au total, payées à 1250 euros.
Bien que certaines des missions prioritaires comprennent des remplacements à court terme dans les collèges et les lycées ainsi que des heures de soutien en français et en mathématiques en 6e année, les syndicats critiquent le concept de « travailler plus pour gagner plus » alors que la semaine de travail moyenne d’un enseignant est déjà de 43 heures selon les données du ministère.
Pacte Enseignants : Combien d’enseignants vont le signer ?
À l’heure actuelle, aucun nombre officiel n’existe pour les enseignants qui ont choisi de signer le Pacte Enseignants. Les enseignants devront signer leur lettre de mission et s’engager pour toute l’année au début de l’année scolaire. Certaines académies ont interrogé les enseignants fin juin, mais comme les décrets n’avaient pas encore été publiés, un certain nombre d’entre eux n’ont pas voulu prendre position. Les chiffres étaient probablement loin de l’objectif fixé par l’ancien ministre, Pap Ndiaye, qui avait fixé un minimum de 30% d’enseignants pour signer le pacte afin que les nouveaux dispositifs prioritaires fonctionnent.
Sur la base de plusieurs établissements contactés ces derniers jours, seulement environ 10% des enseignants se sont portés volontaires. Un peu plus dans les écoles professionnelles et les lycées que dans les écoles primaires et les lycées généraux et technologiques.
Pacte Enseignants : Le profil des enseignants prêts à s’engager
Les enseignants qui sont prêts à signer le Pacte Enseignants sont généralement ceux qui travaillent déjà en heures supplémentaires et voient cela comme un moyen d’améliorer encore leur rémunération. D’autres ont simplement besoin de gagner plus en raison de leur situation personnelle et des bas salaires, malgré la revalorisation (qui affecte principalement les enseignants débutants).
Beaucoup de ceux qui signeront le pacte sont également des enseignants qui sont déjà impliqués dans des projets dans leurs écoles. Dans les écoles professionnelles, les enseignants intéressés par l’enseignement en petits groupes pour aider leurs élèves sont également susceptibles de s’inscrire.
De nombreux enseignants sous contrat temporaire sont également tentés de s’engager dans le pacte pour augmenter leur salaire. La tendance qui se dégage est proportionnellement plus d’hommes que de femmes. Les hommes, qui ont souvent moins de responsabilités familiales, sont plus disponibles pour travailler ces heures supplémentaires. Cela explique également pourquoi les enseignants des écoles primaires, qui sont majoritairement des femmes, sont moins susceptibles de s’engager.
