Le Sénat discute actuellement d’une prolongation jusqu’à fin 2024 permettant d’utiliser les tickets-restaurant pour acheter des produits alimentaires en dehors des restaurants. Cette idée, déjà approuvée à l’Assemblée nationale, pourrait être définitivement acceptée.
Les tickets-restaurant utilisables pour vos courses en 2024 ?
Cette dérogation est en place depuis 2022 et devrait se terminer fin 2023. Elle a ainsi donné la possibilité à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurant pour acheter divers produits en magasin. Tels que la farine, les pâtes ou encore la viande, contrairement à leur utilisation habituelle dans les restaurants.
Pour éviter une disparition soudaine de cette dérogation en cette période d’inflation, les parlementaires ont alors souligné la nécessité d’un vote rapide.
Quelques propositions d’amendements ont émergé au Sénat, suggérant une prolongation de seulement six mois. Cependant, la rapporteure Marie-Do Aeschlimann, du parti Les Républicains, préfère rester sur la version originale. Elle appelle néanmoins à une réflexion plus large sur une refonte globale du système des tickets-restaurant, une idée également soutenue par le gouvernement.
Les évolutions des habitudes alimentaires, notamment avec la montée du télétravail, semblent être le moteur de cette réflexion. En effet, les salariés aspirent de plus en plus à faire leurs achats et à cuisiner, ce qui modifie l’utilisation traditionnelle des tickets-restaurant.
L’enjeu pour les parlementaires est de trouver un compromis pour prolonger cette dérogation. Et ce, afin de répondre aux besoins actuels tout en tenant compte des changements dans les habitudes de consommation.
Une refonte globale envisagée
Cette initiative s’inscrit dans une volonté de repenser l’utilisation des tickets-restaurant. Ils correspondraient ainsi mieux aux nouvelles attentes des salariés et à leurs nouvelles habitudes alimentaires. Le télétravail a beaucoup changé les habitudes pendant la pause déjeuner, poussant davantage de personnes à préparer leurs repas.
Finalement, cette prolongation vise à adapter les règles actuelles pour mieux refléter la réalité des besoins des travailleurs. Et ce, tout en prenant en compte des évolutions des modes de vie et de consommation.
