Arnaque au faux testament: une coiffeuse demande de l’argent à ses clientes âgées de 70 à 90 ans pour l’envoyer à un escroc

Une coiffeuse a été condamnée à huit mois avec sursis pour avoir volé des clientes âgées dans une arnaque d'héritage entre 2018 et 2021.

© criminalistique

Victime d’une arnaque sophistiquée, une femme déterminée a décidé d’agir en rétorsion en devenant une arnaqueuse à son tour. Une coiffeuse de 49 ans, qui jusqu’alors menait une vie tout à fait ordinaire, a croisé le chemin d’un individu qui s’est introduit dans sa vie en prétendant être un détective travaillant pour l’Interpol. Cet homme, doté d’une capacité de persuasion redoutable, lui a fait parvenir un document qui ressemblait à s’y méprendre à un testament légitime, lui révélant qu’elle était l’heureuse bénéficiaire d’un héritage particulièrement conséquent d’un montant de 147.000 euros.

Cependant, la réception de cet héritage était conditionnée par une histoire rocambolesque inventée de toutes pièces par l’escroc. Selon son récit, elle devait transmettre de l’argent au Bénin en utilisant un mode de paiement spécifique : des tickets PCS (Prepaid Cash Services). Emportée dans ce maelström de promesses alléchantes et de faux espoirs, la femme de 49 ans a été sollicitée quotidiennement pour envoyer des sommes d’argent fluctuant entre 250 et 500 euros par jour. C’est une situation alarmante que Le Télégramme a pris soin de rapporter.

Ignorance des avertissements

Dans une situation complexe et délicate, elle se trouvait loin d’être seule. En effet, elle était entourée d’un cercle de personnes qui se souciaient profondément d’elle et qui faisaient de leur mieux pour la protéger. Cela comprenait des personnes de son environnement immédiat et même sa banquière, qui, malgré les difficultés, s’est efforcée de la mettre en garde contre le risque évident d’une arnaque qu’elle était susceptible de subir.

Pourtant, malgré ces avertissements constants, répétés à plusieurs reprises, et l’évidence des signes avant-coureurs qui étaient clairement visibles, elle a fait le choix délibéré d’ignorer ces signaux d’alarme. Elle a préféré ne pas croire qu’elle était potentiellement victime d’une arnaque. Finalement, une découverte choquante a été faite : elle avait accumulé un total impressionnant de 377 tickets PCS, pour un montant total tout aussi impressionnant de 56.000 euros.

C’est à ce moment-là qu’elle a commencé à manipuler et à exploiter la confiance que lui accordaient ses clientes, des femmes âgées de 70 à 90 ans, qui lui faisaient confiance. Elle a demandé à ces femmes vulnérables de lui donner de l’argent, effectuant ainsi plusieurs retraits d’argent à l’aide de la carte bancaire et du code personnel de ses victimes. Les sommes qu’elle a réussi à soutirer à ces femmes étaient considérables, allant de 1.500 à 4.800 euros, ce qui démontre l’ampleur de son arnaque.

Jugement et peine pour arnaque

Le procès de la coiffeuse a été marqué par l’application stricte et inébranlable de la justice. Après un examen minutieux et exhaustif des détails de l’affaire, qui a été fait dans le but de garantir que tous les aspects de l’affaire soient soigneusement considérés, la coiffeuse a été condamnée à une peine de huit mois de prison avec sursis probatoire. Cette peine, qui s’étend sur une période de cinq ans, représente non seulement une punition appropriée pour ses actes répréhensibles, mais aussi une mesure dissuasive pour prévenir toute récidive future.

Outre la peine d’emprisonnement, la cour a également ordonné à l’accusée de payer une indemnité à l’une des victimes, un montant de 6.900 euros destiné à compenser autant que possible le préjudice moral et financier qu’elle a subi. Cette décision vise à rendre justice à la victime et à reconnaître la gravité des actions de la coiffeuse.

Quant aux deux autres victimes, elles ont opté pour demander le renvoi de l’affaire, exprimant leur désir de voir justice faite à leur tour. Ce choix illustre non seulement la gravité des actions de la coiffeuse, mais aussi l’impact dévastateur et profond que ces actions ont eu sur la vie des victimes. Cela souligne que les actes de l’accusée ont eu des conséquences sérieuses et durables sur les victimes, et renforce l’idée que la justice doit être rendue.