Cet employé en télétravail refuse de garder sa caméra allumée et est viré, l’entreprise condamnée

Un salarié en télétravail refuse d'allumer sa caméra et il se fait licencier. On vous explique tout sur cette affaire.

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Fin septembre 2022, une entreprise américaine, le fabricant de logiciel Chetu, a été pointée du doigt dans une affaire de licenciement abusif envers un de ses salariés néerlandais. Le tribunal néerlandais a reconnu la société coupable et rendue justice au salarié viré. Le salarié était en télétravail depuis les Pays-Bas et il ne voulait pas laisser sa webcam allumée durant des heures de travail. La société n’a pas apprécié et l’a aussitôt licencié.

Un salarié en télétravail se fait licencier à cause de sa webcam éteinte !

Depuis la crise sanitaire et les différents confinements, notamment celui de 2020, le télétravail s’est démocratisé dans toutes les entreprises, même les plus récalcitrantes. En effet, certaines d’entre elles ont très bien accepté ce changement de mode de travail et ont en même profité. Par exemple, des sociétés ont pensé que c’était le bon moment pour réduire la taille de leurs locaux. Une bonne idée pour faire des économies en tout genre. En plus, leurs salariés apprécient aussi ce nouveau confort de vie.

Hélas, ce n’est pas le cas de tout le monde. En effet, d’autres entreprises à l’inverse ne sont pas à l’aise avec le télétravail et n’y voient pas que du positif. La plupart du temps, ce sont les entreprises françaises à l’ancienne qui manque de confiance envers leur personnel. Un besoin de contrôler et de surveiller, mais elles n’ont pas le choix d’avancer en même temps que la société autour.

Un salarié en télétravail mal à l’aise refuse la demande de son employeur

Le cas du salarié licencié est inédit. En effet, ce dernier ne voulait pas laisser sa webcam allumée pendant son télétravail. En effet, il n’appréciait pas d’être filmé tout au long de la journée. Fin août 2022, le Néerlandais reçoit un courrier de licenciement pour « refus de travailler » et « insubordination ». Juste avant la réception de ce courrier, le salarié avait reçu une invitation de la part de son employeur pour participer à une formation virtuelle. Il était précisé que sa webcam devait être obligatoirement allumée, d’après les informations de BFM Tech, ce lundi 10 octobre 2022.

La justice a rendu son verdict

Le salarié en télétravail n’a pas compris cette obligation. Mal à l’aise, il en a parlé avec la direction. « Je ne me sens pas à l’aise d’être surveillé neuf heures par jour par une caméra. C’est une atteinte à ma vie privée. C’est la raison pour laquelle ma caméra n’est pas allumée. Vous pouvez déjà surveiller toutes les activités de mon ordinateur portable et je partage mon écran », se défend le néerlandais auprès du NL Times. Quelques jours après, la société envoyait le courrier de licenciement.

L’affaire a été examinée par le tribunal de Tilbourg et le verdict est tombé le 28 septembre 2022. La justice se range du côté du salarié. « Aucune raison urgente n’a été donnée pour justifier un licenciement immédiat », peut-on lire dans la décision de justice. Ainsi, le licenciement est considéré comme exagéré et la demande concernant la webcam est « déraisonnable ». En effet, cela ne va pas dans le sens des règles liées à la confidentialité des données. Résultat : l’entreprise américaine doit verser près de 75 000 euros à son ancien salarié.