Comment obtenir une exemption d’impôt ?

L'administration fiscale n'est pas tenue de justifier ses décisions de remise gracieuse d'impôt. Voici tous les détails.

© entreprendre

Si vous rencontrez des difficultés financières dues à une diminution de votre revenu, à un événement de vie majeur tel qu’un décès d’un conjoint, une séparation, une invalidité, ou à des dépenses significatives comme les frais médicaux liés à une maladie, vous avez la possibilité de demander une exonération de votre impôt sur le revenu. Cette option n’est pas limitée au seul impôt sur le revenu, vous pouvez également demander une exonération de la taxe foncière, surtout si elle concerne une résidence secondaire.

Il est important de bien justifier votre demande en expliquant en détail les raisons qui motivent cette démarche. L’administration fiscale effectuera une analyse approfondie de votre situation une fois qu’elle aura une compréhension claire de vos circonstances. Le but est de s’assurer que les personnes qui sont vraiment dans le besoin sont celles qui bénéficient de ces allègements fiscaux.

Contrôle des antécédents fiscaux

Avant d’accorder une réduction d’impôt, le Fisc effectue une vérification approfondie du passé fiscal de l’individu qui a déposé la demande. Cette vérification implique l’examen des déclarations d’impôt antérieures, des paiements effectués et des dettes potentielles, comme indiqué dans ce lien.

En outre, l’administration fiscale s’attarde à examiner soigneusement la capacité de paiement du demandeur. Cette évaluation est basée sur les informations disponibles concernant les biens et les revenus déclarés du demandeur, y compris ceux de sa famille. Cela signifie qu’il est également tenu compte des revenus de toutes les sources possibles, y compris, mais sans s’y limiter, les allocations diverses et le revenu de solidarité active (RSA).

L’évaluation ne s’arrête pas là, les dépenses essentielles de la famille sont également prises en compte. Cela comprend les dépenses pour des besoins fondamentaux tels que la nourriture, les soins de santé, l’assurance, le logement, le chauffage et l’éclairage.

Enfin, le Fisc ne se contente pas de vérifier ces éléments, mais s’assure également qu’un délai de paiement n’aurait pas été suffisant pour permettre au demandeur de rembourser la dette en question. C’est une étape cruciale du processus visant à garantir que toutes les options ont été envisagées avant d’accorder une réduction d’impôt.

Vous pouvez faire la demande en ligne

Pour demander une remise gracieuse des impôts, il est nécessaire de contacter le service des impôts de votre lieu d’imposition, qui est généralement le centre des Finances Publiques responsable. Vous avez plusieurs options pour soumettre votre demande. Vous pouvez choisir de l’envoyer par courrier, la déposer en personne au guichet du centre des impôts où, lors de votre visite, vous remplirez et signerez une fiche de visite. Une autre option consiste à faire votre demande en ligne sur le site impôts.gouv.fr, ce qui peut être plus pratique pour certaines personnes. Il est important de fournir toutes les informations nécessaires qui vous identifient et qui sont pertinentes pour votre imposition.

Une fois votre demande reçue, l’administration fiscale prendra le temps d’étudier votre cas. Ils peuvent, à leur discrétion, décider de refuser votre demande ou d’accorder une remise. Il est important de noter que la réduction d’impôt peut être conditionnée à plusieurs facteurs. Cela peut comprendre le paiement des impôts restants, la déclaration de revenus si nécessaire, ou l’abandon de tout litige en cours concernant les impôts en question. C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre toutes les implications possibles avant de soumettre votre demande.

Impôt: quand aurez-vous une réponse ?

Si, après une période de deux mois, vous n’avez reçu aucune réponse à votre demande, il faut comprendre que votre demande est considérée comme ayant été refusée. Cependant, il est important de noter que ce délai peut être prolongé à quatre mois dans le cas où votre demande est considérée comme particulièrement complexe. Dans une telle situation, l’administration se doit de vous informer de cette prolongation de délai avant la fin de la période initiale de deux mois. Il convient de noter que l’administration n’est pas tenue de fournir une explication détaillée concernant sa décision finale sur la remise gracieuse.